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Lubies - Page 164

  • Des tas d'issues et c'est tout...

     

    Le plus difficile,

    me dit-elle,

    commence toujours avec cette question:

    est-ce au dialogue ou au récit

    qu'on doit faire

    la plus grande place....

    L'été s'était perché

    à la cime du saule tortueux.

    Vers la fin,

    il se mit à chanter très doucement...

    Vient ensuite, presque immédiatement,

    cette histoire de décor.

    Combien de regards

    pour imaginer une lumière...

    Il faisait presque chaud et la foule s'écriait:

    " Fièvre, marche avec nous..."

    Juste avant que le noir se défasse,

    enfin,

    au profit de ténèbres

    beaucoup plus conformes 

    à l'idée romantique

    qu'on se fait, normalement,

    d'une rupture...

    Quelles phrases, quels mots

    pour donner à ton langage

    une sorte de grâce familière...

    Ce matin invoquait

    l'esprit

    des chemises sales

    au col poissé d'angoisse;

    des peines de cœur

    à très haute intensité...

    Après, tu sais,

    pour que l'horizon s'élargisse,

    derrière il y a des tas d'issues

    et c'est tout...



     

  • ...

    Il a dit: "mélancolie..."

    et au milieu des chaumes,

    où son esprit frappeur

    venait tout juste

    de prendre

    la brume des terres

    en filature,

    le stylo bille tout nu

    à la main,

    en criant: "c'est pour rire,

    ne vous inquiétez pas,

    c'est pour rire..."

    Certaines fois,

    ces choses-là arrivaient,

    vers la fin du mois

    d'août,

    quand l'été, par habitude,

    commence

    à regarder derrière

    de peur

    que les pluies acides

    reviennent lui trancher

    la gorge...

     

     

     

  • Les fleurs, ça meurt...

    Les fleurs, pourquoi pas,

    mais nous étions 

    la génération

    la plus en colère

    de toute l'histoire récente

    des états désunis

    de l'adolescence...

    Le genre de génération,

    X ou Y, 

    peu importe, 

    qui s'est rêvée

    trop vite, 

    immense et dispersée.

    Nous pensions 

    être nés,

    comme tant d'autres 

    avant nous, 

    pour vivre éternellement

    jeunes...

    Le jugement moral

    ne nous concernait pas.

    Nos journées

    étaient réussies

    quand nous avions

    l'impression

    d'avoir appris

    quelque chose de nouveau...

    Les fleurs, oui à la limite,

    mais comme idéal simplifié

    ou alors,

    oui, à la rigueur,

    comme élément féerique,

    on disait: merveilleux, 

    lié à un cadre pastoral

    avec pour décor d'ensemble,

    le bon vieux lac 

    aux suicidés

    et des jeunes gens

    qui se pressent

    tout autour, 

    raides comme des clous

    de porte,

    en faisant mine d'avoir été

    terrassés par le gros chagrin

    du jour...

    Les fleurs, ça meurt, 

    on n'en offrait jamais...