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Lubies - Page 181

  • Les eaux usées...

    Le sens de la tragédie ordinaire,

    tu disais,

    ça s’acquiert  toujours

    sur le tard.

    D’ici là, tu disais,

    les eaux usées du chagrin

    auront fini de couler sous les ponts,

    où les promeneurs se sont,

    depuis longtemps,

    lassés

    de tout ce romantisme public.

  • En âge de tourner dans des westerns...

    Et donc, voilà, le jour se lève, 

    et alors, tu te demandes

    quand-où-comment

    tout cela va finir. 

    Et donc, voilà, le jour se lève

    et tous tes souvenirs

    d'enfant de la rivière

    recommencent à sentir

    un peu le placard. 

    Et donc, voilà, le jour se lève,

    mais toi, alors, tu sais bien, 

    tu sais ça depuis que

    tu as l'âge 

    de vouloir tourner

    dans des westerns fauchés,

    oui, tu sais bien,

    que les ombres finissent

    toujours par vous rattraper. 

  • Le chagrin a même du mal à douter...

    Ce matin résonne

    comme le même blues,

    le même blues paresseux

    que la célébrité n’intéresse pas.

    Ma main voudrait tant

    s'égarer, juste là, entre

    le grand saccage des feuilles

    et ces cuisses couvertes

    d'éclaboussures, que, d'ici,

    tu ne reconnaîtrais même pas.

    Ce matin, alors, le temps

    se place presque toujours

    en retrait, en arrière.

    Son jeu est devenu

    atrocement monotone,

    beaucoup moins précis.

    Et puis ça sert à rien

    de faire défiler le paysage.

    Et puis mon chagrin a même

    du mal à douter...