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Lubies - Page 180

  • J'étais rock critique...

    J’écoute ce truc de J.J. Cale

    et ça me rappelle

    l’époque révolue,

    pas si lointaine- pas si lointaine,

    de mes premiers débuts

    dans la vie.

    Mes premiers débuts,

    pas si lointains, révolus révolus,

    prétention ravalée aussi sec,

    pire qu’un whisky de fête étudiante,

    pire, oh trois fois pire,

    que la feinte de l’aveugle

    au mendiant.

    J’écoute ce truc de J.J. Cale…

    Je me souviens de cet âge

    tenu à l'écart de la tendresse,

    et dire que l'euphémisme

    était censé nous civiliser.

    J'écoute ce truc de J.J. Cale...

    Inutile de me remontrer

    tes tentatives héroïques

    plus ou moins laissées pour mortes

    dans le marc de café.

    Inutile...j'écoute J.J. Cale

    et le son si particulier,

    comme l'histoire d'amour éternelle

    entre le vieil homme et l'infirmière,

    et tout ça se passerait, 

    bien sur,

    au pays de la sécheresse,

    oui,  le son de sa guitare,

    son jeu de reptile que l'espoir

    a depuis longtemps déserté,

    tout ça, malgré moi, me ramène

    à cette époque où je croyais encore

    que ce serait très simple

    et même un peu trop facile

    de gâcher ma vie en haut style.

    Quand au début, dans la vie,

    alors,

    j’étais rock critique.

    Et personne, oh ma mère peut-être,

    mais à part elle, non, personne,  

    n’aurait pu se douter,

    que j’allais passer ma vie

    à débuter...

  • Une incroyable leçon de réalisme...

    Depuis cet hiver

    d’il y a quelques lunes,

    un je ne sais quoi,

    dans l’air,

    comme une étrange malédiction,

    qui viendrait, 

    à intervalle régulier,

    qui viendrait donc

    endeuiller

    une certaine idée de la soupe.

    Toutes les batailles se jouaient

    à présent sous les mers.

    Nos petites stratégies,

    je suppose, ont du s’user

    comme une langue sadique

    sur quelque dent malade.

    Jamais, pourtant,

    les matins ne s’étaient levés

    de si bonne heure.

    Même le grain de ta peau

    n’avait plus rien de rassurant.

    Et c’était comme si le destin s’acharnait

    à vous donner une incroyable

    leçon de réalisme.  

     

  • Laissons-les saigner...

    Encore une histoire

    de vendredis matins,

    avec de jolis cheveux 

    mouillés sur les bras.

    On dirait du sang

    qui coule, mais oui,

    du sang, comme ça,

    le long de l'oreille. 

    Encore une histoire

    de vendredis matins...

    Laissons-les saigner!

    Vu d'ici, ils n'iront nulle part.

    On aimerait bien, pourtant,

    en faire quelque chose.

    On aimerait bien...

    Mais les vendredis matins,

    mon garçon, 

    dors tranquille,

    ne sont vraiment rien

    tant qu'ils

    ne s'en prennent pas 

    à vous.