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Lubies - Page 184

  • L'eau des pierres...

    Un jour, qu'assis,

    un peu de biais,

    sur la poudrière

    et la tête qui s'avance

    en direction des nuages,

    alors,

    et puisque ton cerveau

    est devenu sans importance,

    alors,

    tu trouveras une bague

    au doigt d'un cadavre. 

    Une bague magique

    coincée au doigt

    d'un géant,

    avec sous sa peau 

    des veines noircies de violence,

    où coulent encore

    toutes les tares de ses ancêtres,

    alors, oui, un géant

    et son visage délavé

    par l'eau des pierres. 

     

  • Sillon...

    Ce qui m'a le plus surpris,

    tu disais en marchant

    le long du sillon,

    c'est que l'aspect de ma chambre

    a vraiment changé,

    depuis que le sang et les larmes

    ont cessé de couler entre nous

    comme la brume des terres

    finit par mourir d'épuisement

    le long des quais

    qui bordent le lac

    mieux qu'une dentelle

    de fer.

     

  • Ce duo audacieux qui se jouait de la transparence...

    Je voudrais que tu saches

    que ce n'est pas moi,

    qui ait souhaité que 

    les façades de notre jeunesse

    brûlent comme elles ont brûlé,

    au cours des derniers bombardements.

    Non, c'est juste,

    qu'instruit par l'expérience

    de la neige fondue

    et de tes lunettes miroirs,

    j'ai vu qu'il ne servait à rien

    de vouloir agripper les choses

    par la peau du cou, 

    pour les ramener par ici,

    par ici où, de toute façon,

    la mort va finir par tout nous prendre, 

    jusqu'au souvenir de ce duo audacieux

    qui se jouait de la transparence.