Avec le stade de Wimbledon comme décor d'ensemble...
J'aurais tellement voulu qu'on retourne bailler près de la rivière, me dit-il... là où, ce soir-là, tes yeux m'ont appris à imiter le saxophone au moment où il place son pied d'appel, tu sais, juste avant de s'élancer pour ce solo suicidaire, comme ça, en plein milieu de la symphonie des cœurs brisés. T'en souviens-tu? Oui, c'était ce soir-là...c'était il y a quelques jours...une nuit d'orage et cette moiteur de bayou comme possible élément déclencheur? Qui sait...La nuit précédente, j'avais aussi fait ce rêve étrange...un rêve avec le stade (ne devrait-on pas plutôt le nommer court central? Je l'ignore...)oui, avec le stade de Wimbledon comme décor d'ensemble...là-dessus, rivalisaient de mâle innocence et d'audaces, une poignée de joueurs de rugby, et tous moustachus, les joueurs en question...Le public était venu nombreux...figé dans le silence..et puis, une chaise d'arbitre a surgi de terre dans un indescriptible brouhaha de conversations...sur la chaise, un gamin, joufflu et morveux et sale comme un peigne, sucette géante à main droite et dans la gauche un hochet s'agitant au-dessus du vide...Le gamin s'est écrié avec la voix insupportable de Karine Viard (les rêves parfois vous mènent aux pires extrémités...)" Faites danser le cadavre!!" Et ce fut tout...
Commentaires
Perché sur cert arbre proche des fenêtres de la grande salle du chateau, il observait la fille dans cette mise en scène de l'ouverture du bal de son mariage, avec un minus ridicule, devenu son mari peu de temps auparavant.
Et ce solo de sax sur "Baker street" salopé par l'image de ce duo final dont il avait été banni.
Comme sur une chaise d'arbitre, il pouvait juste compter les points.
Les siens de poings serraient bien fort la syntaxe de son animosité envers cette circonstance, où le score n'était pas en sa faveur.
Et on s'approchait plutôt d'un "jeu, set et match"...
Comme l'autre, il avait convoité avec ferveur cet instant magique sur le central de Wimbledon, pour se la jouer en double mixte devant le monde entier. Mais tout le monde n'était pas blanc...
Et le hasard ne pouvait pas le choisir. Pas de remix... Il n'était pas du même linge. Plutôt du rêche et qui gratte, que celui dans lequel elle se la pêtait...
Et pourtant, la soie avait croisé les guêtres. Les peaux s'étaient emmêlées neuf semaines et demie...Et là, plus question de linge...
Mais tout avait été méticuleusement organisé et ordonnancé pour qu'elle finisse dans les bras de l'autre, élu soigneusement sur le volet...
La haine transpirait de ses yeux. Il brûlerait le chateau, un jour...
Même si son cadavre doit danser au bout d'une corde, sans costard, mais définitivement cravaté...