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Lubies - Page 110

  • Le seul paysage qui compte...

    Je ne serai jamais

    l'empire

    de personne. 

    Tu peux toujours

    essayer

    de m'envahir

    en bricolant tes romances

    sur des guitares made in

    Hawaï, 

    j'ai appris, depuis longtemps,

    à reconnaître 

    tes petits exercices

    d'élégance

    brodés sur des motifs

    vulgaires. 

    Ce monde est un désastre,

    épris de la douceur

    passée.

    Les ruines et les décombres,

    voilà sans doute

    le seul paysage qui compte.

    J'ai juste envie

    de traverser la grande eau 

    sans que ta main 

    revienne ensuite

    se vautrer

    sur mon capharnaüm 

    de roses...

     

  • Quelque chose comme Odessa...

    Il n'y a rien de mal

    à échouer.

    De nos jours, tu sais,

    même la pluie

    c'est de l'argent. 

    Tu sais,

    l'histoire de cette fille

    qui n'ira jamais

    à Hollywood,

    ça me ressemble

    un peu...

    Elle prétendait s'appeler

    Melody quelque chose, 

    mais moi,

    j'ai eu tôt fait

    de démonter sa petite

    supercherie...

    J'aimerais que ton cœur

    se persuade

    que je suis la seule

    au monde.

    La seule capable d'aimer

    tes ongles d'architecte

    pas trop faits

    pour concevoir des espaces

    à des profondeurs

    dangereuses...

    Je suppose qu'elle s'était

    choisie

    ce nom toute seule.

    Je suppose qu'elle n'avait

    plus

    la force d'endurer

    son destin de roman russe...

    Il n'y a rien de mal,

    à porter

    tous tes rêves de garçons

    au crédit du désespoir. 

    Tu sais...

    J'aimerais que ton coeur

    soit celui

    qui m'emmène en pique-nique.

    Et, par moment, il y aurait ce soleil

    d'entre les pluies 

    pour nous rechauffer

    le dos.

    Et, par endroit, il y aurait les griffes

    du vent de Mars

    pour mettre le chahut

    dans nos mèches...

    Dans sa vie de chaque jour,

    j'ai fini

    par me convaincre

    qu'elle venait bien de quelque part,

    quelque part où la mélancolie

    se cherche encore

    un futur.

    Un futur qui puiserait ses racines

    dans un commerce

    exotique et suspect. 

    Oui, quelque chose

    comme Odessa...

     

  • ...

    Il faut boire le vin

    de la jeunesse,

    tant qu'il fait encore

    soif. 

    Parce qu'ensuite,

    qu'est-ce qui

    reste

    à part la mémoire des tissus,

    la croûte d'une cicatrice.

    Parce qu'ensuite,

    la signalisation nous impose

    un arrêt. 

    Vieillir, alors, c'est quand

    il se fait tard,

    trop tard pour reprendre

    le territoire.

    Vieillir...

    Et ils diront qu'un jour,

    on a du quitter la douceur

    pour, victoire remportée,

    faire en sorte

    que dure ce très long

    glissement

    de gratitude et de spleen.

    Oui.Tu verras...