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Lubies - Page 111

  • ...

    Veuillez, s'il vous plait,

    ne pas tenter d'ouvrir

    ce dimanche matin. 

    Ou alors tâchez 

    de faire ça

    en douceur

    Sous ses ongles, 

    quelques souvenirs

    de peaux mortes,

    un reliquat de sang 

    qui sèche avec un bruit

    de chasse d'eau, 

    c'est tout ça

    qui a fini par s'incruster,

    là-dessous,

    avec la patience têtu

    des mollusques. 

    Voyez plutôt comme

    ce dimanche matin

    essaye de grignoter l'ombre

    avec des gestes fleuris

    et précieux. 

    Tu dirais un prisonnier

    dont la cavale n'intérresse

    plus personne 

    et qui, 

    après de multiples

    circonstances,

    se retrouve

    à quelques kilomètres

    de sa ville natale...

     

     

  • ...

    C'est étrange, me dit-elle...

    étrange cette envie que j'ai

    de fumer,

    soudain...

    Oui. J'ai comme ça

    très envie de vos dernières

    cigarettes.

    Sinon ça va.

    Hier soir, vous savez, c'était...

    Au début, je vous regardais.

    Par endroits,

    il y a eu cette impatience,

    au bout de votre main...

    A un moment, vous savez, j'ai eu peur.

    Peur que tout dérape

    dans les facilités

    d'un désir refait à neuf...

    C'est étrange...

    Sinon, j'avais deux trois trucs

    à vous dire

    avant que je ne reparte.

    Que je me hâte de reprendre

    le cours de ma vie.

    Ah voilà...oh, ce qu'elles sont légères.

    Oui, c'est quand même très léger,

    de nos jours,

    ce que les gens fument...

    Alors, voilà...

    Les rencontres de pur hasard,

    ça n'existe pas.

    Depuis le début, il me semble

    que quelque chose en nous

    les provoque.

    En ce moment, vous savez, j'ai peur.

    Mais la peur ne tombera jamais

    plus loin

    que le souvenir de votre main,

    n'est-ce pas...

     

  • ...

    Je me lève....

    Et pour une fois,

    le futur est femme

    mais pour de vrai.

    Pourquoi direz-vous?

    Pourquoi pas?

    Le monde n'est qu'une revue

    de cinéma

    comme les autres.

    Il est vrai qu'il s'agit d'abord

    de course à pied.

    De deux silhouettes bientôt rejointes

    par une troisième

    à la seconde où, sur un pas de danse,

    des rêves de garçons

    esquissent quelques grimaces

    de composition.

    Je me lève en supposant

    que l'univers,

    déjà pour commencer,

    est une fille.

    Et qu'elle serait heureuse,

    cette fille,

    de prendre en dépot

    toutes les copies de films

    de mecs

    que l'on voudra bien 

    lui confier...