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Lubies - Page 113

  • ...

    Et voilà, me dit-elle.

    Une boite de kleenex

    et trois tasses de café froid,

    plus tard,

    je me souviens de tout.

    Je me souviens de ce garçon

    croisé, cette nuit-là,

    dans la maison aux miroirs.

    Je me souviens de la qualité

    du paysage de son sourire.

    Un sourire qui repoussait les ombres

    sous l'eau lourde de la nuit.

    Et voilà...

     
     
     
     
  • ...

    C'est comme si ce matin venait

    de péter une corde

    en tentant d'acclimater son caractère

    à l'écriture américaine du moment.

    D'abord, je baille, me dit-elle.

    Après, seulement, je décide,

    de façon unilatérale,

    de mon humeur du jour.

    Alors-alors, mon petit chat,

    je suis d'une humeur de musicienne

    en train de poser dans sa cuisine

    entre deux retards de loyer. 

    Alors-alors, voilà, nous y sommes.

    J'ai l'air de quelqu'un

    à qui l'on vient d'apprendre

    qu'il va devoir se traverser

    un trou de ver,

    comme ça tout seul,

    s'il veut avoir droit

    à son bol de corn-flakes.

    Le bien, le mal sont des accessoires, 

    comme la beauté et la douleur.

    L'essentiel est de faire partie

    d'une fiction acceptable...

     

  • ...

    De la pluie partout.

    J'ai pensé:

    ils doivent être heureux,

    aujourd'hui, 

    à la fédération des jardins

    familiaux. 

    Un cri est monté, un cri rauque

    en provenance

    des bois environnants. 

    Le train prenait son temps.

    le temps de vivre,

    le temps d'aimer,

    le temps de mourir

    des suites 

    d'une longue maladie. 

    Maintenant,

    des bourrasques.

    J'ai pris un air de spécialiste,

    j'ai dit à mon voisin de quai:

    cette année,

    le brame du cerf est un peu

    en avance...