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Lubies - Page 143

  • ...

    C'est comme si ce matin venait

    de péter une corde

    en tentant d'acclimater son caractère

    à l'écriture américaine du moment.

    D'abord, je baille, me dit-elle.

    Après, seulement, je décide,

    de façon unilatérale,

    de mon humeur du jour.

    Alors-alors, mon petit chat,

    je suis d'une humeur de musicienne

    en train de poser dans sa cuisine

    entre deux retards de loyer. 

    Alors-alors, voilà, nous y sommes.

    J'ai l'air de quelqu'un

    à qui l'on vient d'apprendre

    qu'il va devoir se traverser

    un trou de ver,

    comme ça tout seul,

    s'il veut avoir droit

    à son bol de corn-flakes.

    Le bien, le mal sont des accessoires, 

    comme la beauté et la douleur.

    L'essentiel est de faire partie

    d'une fiction acceptable...

     

  • ...

    De la pluie partout.

    J'ai pensé:

    ils doivent être heureux,

    aujourd'hui, 

    à la fédération des jardins

    familiaux. 

    Un cri est monté, un cri rauque

    en provenance

    des bois environnants. 

    Le train prenait son temps.

    le temps de vivre,

    le temps d'aimer,

    le temps de mourir

    des suites 

    d'une longue maladie. 

    Maintenant,

    des bourrasques.

    J'ai pris un air de spécialiste,

    j'ai dit à mon voisin de quai:

    cette année,

    le brame du cerf est un peu

    en avance... 

     

     

  • ...

    Je suis parti à Los Angeles,

    enregistrer

    mon dernier rêve

    en studio.

    C'était comme d'assister

    à la renaissance

    d'un personnage.

    Oui, c'était d'une douceur

    de papier chiotte.

    Rêche comme ta 

    peau 

    quand tu t'emportes

    en chemin

    à propos des aléas du monde.

    Dites, et si ça ne vous fait

    rien,

    nous ne tiendrons pas

    compte,

    ici,

    des nostalgiques

    de la musique pop

    et du surf.

    On s'épargnera

    ainsi

    une série d'aphorismes-

    l'aphorisme est

    déshonoré

    pour longtemps-

    sans appel.

    Je suis parti à Los Angeles,

    enregistrer

    mon dernier rêve.

    Dans mon esprit

    tout était clair.

    Nous connaissons tous

    les petits côtés

    d'un dernier rêve.

    C'est las, un dernier rêve,

    de tenter perpétuellement

    de sauver le monde.

    Tréteau mineur,

    un art

    en grandes pompes,

    voilà avant qu'il

    ne se referme sur vous

    irrémédiablement, 

    oui, voilà tout le joli

    speech,

    pris de violence et

    de cinéma,

    qu'il vous propose,

    un dernier rêve...