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  • ...

    Parfois
    me dit-il
    je pêche
    à la truite
    dans mon
    café
    N'allez surtout
    pas croire
    que mon café
    n'est qu'un
    tout petit 
    monde
    Tout d'abord
    mon café
    possède
    l'énergie
    des mécaniques
    populaires
    Pour finir
    il est tout à fait
    capable
    de prendre 
    la forme
    d'un vase
    plein de roses
    et de tendresses...

     
  • ...

    Je donnerai un millier
    d'années d'évolution
    pour boire une bière
    avec cet écureuil
    qui me nargue
    et la serveuse atrabilaire
    me raconte
    que cette saloperie d'animal
    fait le coup
    au premier touriste
    qui s'efforce de chasser
    à l'approche
    tout son sale
    petit rituel de pensée
    magique
    dans les promesses
    forcément abstruses
    de l’hôtellerie
    de proximité
    La serveuse me raconte
    puisqu'elle n'a que moi
    sous la main
    comment les play-boys viennent
    même d'Angleterre
    et en moto parfois
    pour se guérir des blondes
    Je suis en manque de sommeil
    et si je ne manquais
    que de ça...
    La serveuse allez tiens
    il est temps que je lui laisse
    la parole...
    " en plus
    c'est écrit dans un journal
    de Paris
    qu'ici la table est bonne...
    Je vous refais un café,
    monsieur,
    mais un qui réveille..."
    La serveuse parle
    On dirait une licorne
    qui révise
    le bac
    près d'une boîte à chaussures...
    "...mi-cuit de foie gras
    sa brioche et sa verrine..."
    La serveuse parle comme
    le train que tu prends
    tous les jours...

  • Une fresque comme on les aime...

    Je retrouve la ville
    Ses grâces sordides
    me percent
    Sa beauté trouble
    m'éblouit
    comme un soleil après
    que le repos et l'abstinence
    aient raffermi ma main
    Je retrouve la ville
    qu'on ne quitte jamais
    vraiment
    Je laisse loin derrière moi
    les yeux de la nuit
    qui me regardent
    sans la moindre expression...
    Je retrouve la ville
    qu'on n'abandonne pas
    qui me dit que c'est
    si beau la vie
    alors j'aimerais savoir
    comment je m'y prendrais
    pour vivre
    Je retrouve la ville
    comme on s'empresse
    de secouer sa vieille
    carcasse d'os
    dans une fresque comme
    on les aime
    Je retrouve la ville
    je renoue
    avec un tremblement de terre
    mais encore
    avec la vieille harmonie
    et aussi pour faire en sorte
    que le monde d'avant
    et même celui
    dont nos rêves accoucheront
    peut-être dans un bruit
    de barbecue compliqué
    ou va savoir
    dans des cris de joie
    à réveiller l'âme
    des presque morts
    qui jonchent les trottoirs
    de l'ombre
    Oui va savoir
    puisque on ne sait rien...
    Je retrouve la ville
    afin de recevoir à nouveau
    son sourire
    entre mes doigts écartés
    comme les bras d'un ruisseau
    à sec
    auquel il tarde
    que la terre lui rouvre
    son cœur mouillé de pluie
    Je retrouve la ville
    avant que la triste
    chaleur d'homme mort
    d'un nouveau départ
    rallume l'ombre
    et la poussière...