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Lubies - Page 120

  • ...

    Les corps, tôt ou tard,

    baignent dans leur pisse

    et les bouts de cervelle

    éparpillés à la hâte

    vers les recoins

    de la pièce

    par une bande de serpillières

    allergiques

    aux tristesses contemporaines...

    Nous n'avons plus le temps

    pour ces mélancolies

    en eaux profondes.

    Hors champs, désormais,

    le petit camaïeu

    entre tes cuisses.

    Hors champs... 

    Et il est l'heure,

    déjà,

    pour nos mains

    qui tremblent

    de mettre 

    plus d'intensité que d'habitude...

    Il faut converser

    avec bien des fantômes.

    Il faut bien que le souvenir

    de tes lèvres

    acceptent un jour

    de pourrir

    au pied d'un vase

    de fleurs fraîches.

    Il faut surprendre

    à deux fois, 

    puisqu'il n'y a pas plus

    fragile

    qu'un jeune homme,

    pour peu qu'il 

    n'abuse pas trop

    de ses fragilités, 

    que les filles, conscientes

    d'avoir été un peu

    brusques

    au seuil d'une nuit

    de sexe et de douceurs

    à bout de souffle,

    se remettent,

    beaucoup plus tard,

    à exister

    comme on apprend

    des poésies

    pour survivre

    à la traversée silencieuse

    de l'ombre...

     

     

  • ...

    Embrasse-moi, me dit-elle,

    et puis retourne

    caresser 

    les bras de la nuit.

    Évite les pièges

    habituels

    de l'entretien d'embauche.

    Ne jamais caresser,

    trop longtemps,

    au même endroit.

    Pour commencer, ça s'agace.

    Et puis c'est à la tristesse

    éternelle de l'été

    que tout ça vous renvoie. 

    Enfin...

    Ne jamais regarder

    la nuit

    quand elle dort.

    Non. 

    Jamais...

     

  • ...

    Il n'y a pas plus fragile, 

    me dit-elle,

    qu'un jeune homme,

    lorsque l'ange est revenu

    spécialement

    pour lui...

    Je repense souvent

    à ce vieux dandy

    qui prétendait

    avoir déjà vu sa mort.

    Vers trois heures

    du matin,

    presque toujours,

    autour de lui,

    il y avait un abîme

    creusé par le temps.

    Autour de lui,

    soudain,

    tout croulait.

    Lourd du poids de la neige,

    c'est son nez qui tombait

    en premier,

    plus vite qu'un crachat...

    Un soir, me dit-elle, 

    je lui ai ouvert

    mon cœur

    dans les toilettes

    pour hommes. 

    Il m'a parlé de la rue

    des regards

    et de son écologie fuyante.

    Ensuite, mes larmes,

    il en a fait son bureau...