Maraude...
Aperçu,
toi tu dormais,
la traque sauvage
qui traînait
ses guêtres de spectre
sur le trottoir sale
du matin.
D'habitude,
c'est plutôt lorsque
le jour baisse
que le roi de la nuit
part à la maraude...
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Aperçu,
toi tu dormais,
la traque sauvage
qui traînait
ses guêtres de spectre
sur le trottoir sale
du matin.
D'habitude,
c'est plutôt lorsque
le jour baisse
que le roi de la nuit
part à la maraude...
Le dimanche soir,
il m'arrive encore
de croiser
ce vieux cow-boy
sans monture,
sans lasso, ni rien.
Et toujours il me lance:
"j'ai l'impression d'appartenir
à l'endroit
où je me trouve.
Pas vous?"
Ensuite, j'essaye de lire
l'avenir
au fond d'un verre
de whisky.
Je regarde tourner
le glaçon.
C'est l'histoire d'un glaçon
géant,
rempli de colère.
L'odeur du remords
me chatouille
les narines.
Demain, promis,
j'arrête de demander
la permission...
Il fait un temps
à se suspendre
au-dessus du vide.
Ce matin n'est pas là
pour être aimé.
Me souviens lorsque
tu demandais:
qu'est-ce que ça
peut bien chevaucher
un cow-boy,
à part la mort qui passe...
Ce matin ressemble
à cette fille.
Cette fille:
Julie.
Parfois,
j'ai des araignées
dans la tête,
je l'imagine coincée
quelque part,
entre 1988
et le boulevard Malesherbes.
Parfois,
c'est la lune qui brille
trop fort
et Julie me jette
ce regard vide
comme
deux avortements
en terminale.