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Une façon d'occuper le sol...

L'action sent la vache
le regain fauché
de frais
et la fiente
de poule
Mon oncle pousse
une brouette 
avec des manières
de vers de pêche
pétrifié sur un
hameçon
Je dois avoir seize ans
pas plus
J'ai envie de tourner
un film 
avec sa silhouette
frêle 
comme acteur principal
L'action sent vachement
mes seize ans
pas plus
et cette envie
de tourner
une comédie à l'italienne
où l'on verrait
mon oncle 
ne pas attendre
que le public vienne 
à lui
parce que 
racler les bouses
soit c'est d'une force
burlesque
suffisante
soit c'est juste
pénible
comme un métier
une façon d'occuper
le sol
Mais oui
Soit c'est marrant et
désuet
une sorte de grenier
qu'un mauvais scénariste
de seize ans 
pas plus
aura pris soin
de bourrer de vieux
machins mélancoliques
Soit ça vous casse 
les reins
le dos en prend un coup
que vos poings
n'ont pas le temps
de rendre
L'action se déroule
vers...
et des poussières
ce qui accroît
le charme
de mon oncle et
de sa brouette
et du rosier 
grimpant
qui lèche
les lézardes
de la ferme
et des fourches
Celle à trois dents
sert pour le foin
Il y en a une
qui en compte 
quatre
Mon oncle tire le fumier
avec...

Commentaires

  • Autre temps, autre lieu. Nous roulions en VTT sur ces chemins au bord des lônes du Rhône coulant aujjourd’hui tranquillement des jours heureux au hasard des barrages, mais marquant sa place quand même. Des pêcheurs, sans Martin, s’affairaient encore sur le brochet, la perche, la tanche, voire l’anguille, ou le silure au pire. Sur les petits bras du fleuve, canards et cygnes vaquaient à la fraiche, ainsi que des ragondins, envahisseurs du coin. Ici pas de fumier, ni bouses, que du caillou, galets, poussière, et arbres fruitiers éventuellement pour le ravitaillement. Restaient encore des abricots non ramassés car grêlés et des prunes commençant à murir. Un film où tu pourrais rencontrer Depardieu égaré après une nuit bien irriguée, un gros goutte à goutte.
    La fourche Rock Shox n’est jamais de trop pour amortir les nuisances des secousses. Et des dents, vaut mieux en avoir de rab, derrière sur les pignons. Nous pédalons encore bio à côté de cette surenchère subite pour le vélo électrique et consorts.
    Sur ces collines rhodaniennes septentrionales, la reine Syrah exposait ses grappes à demi cachées par son paréo couleur feuillage, au soleil ne se gênant pas pour lui léchait les grains à cette heure encore avancée de la matinée. Sa voisine Marsanne ainsi que sa copine de cuve Roussane, les blondes du coin, imitaient leur souveraine. Le Viognier du coin faisait quant à lui son fou de la reine. Saint-Péray, Cornas, Chateaubourg, Mauves, Tain/Tournon, et plus haut Condrieu et Ampuis, autant de lieux où ces cépages avaient élu domicile depuis des lustres, et défendaient brillamment les couleurs des côtes du Rhône (septentrionaux). L’amour du maillot terroir, en somme.
    Un café allongé pris dans Sarras centre (en dessous Condrieu), proche de l’église avec en fond derrière le clocher, les coteaux en terrasses. Et retour sur Valence. 80 km, ça t’entame les muscles dessus les cuisses qui commençaient à me brûler, puis les reins et les fesses, yeah. Surtout quand tu sors sans les jambes bien entrainées façon Froome. J’ai donc fait mon Pinot à défaut d’Alaphilippe, mais sans abandonner, direction embarquement fourgon Partner Peugeot pour rentrer at home.
    A propos de partenaires, mes 2 acolytes finissaient mieux lotis que moi bien que fourbus, mais avec un brin de plus d’entrainement raisonné. Pour un début de vacances, une belle matinée quand même où mes jambes n’ont pas complètement fourchées, sans rentrer en brouette.

  • Une autre façon d'occuper le sol, bien sur

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