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  • Un peu de motoculture, quelques poils de chat et l'histoire secrète du camping sauvage...

    Et voici l'histoire

    d'une soirée paisible...

    La nuit tombe

    en passant 

    par les voies naturelles.

    Une main molle

    sur les poils

    soyeux

    d'un guépard imaginaire.

    Le livre de chevet

    et l'envie d'une dernière

    cigarette

    qui se serrent,

    l'un contre l'autre,

    comme avec le temps

    on espère

    un peu de sagesse...

    Ensuite on a vieilli,

    le temps d'un thé

    à la menthe. 

    "Ma chérie, mon chat"

    dit le serveur

    à sa plus fidèle cliente.

    Il semblerait

    qu'à ses heures

    perdues, 

    cette fille pratique

    la motoculture

    à un niveau 

    tout à fait honorable.

    Le cœur

    entre les dents,

    elle insiste

    pour me raconter

    l'histoire secrète

    du camping sauvage... 

     

     

     

  • L'art de tondre les pelouses en noir et blanc...

    Revenir étourdi

    de l'autre côté

    du fleuve

    est une chose. 

    Se souvenir, 

    avec exactitude,

    de la minute

    où nos souvenirs 

    sont devenus

    nos plus grandes

    illusions,

    alors ça...

     

    Ce qui suit

    sera

    prioritairement 

    considéré

    comme une série 

    de rêves. 

    De visions, 

    oui si vous voulez...

    Ces rêves en vrac

    seront bien entendu

    accompagnés

    de leur retour

    d'expérience...

     

    Yves me raconte

    quelques souvenirs

    de la guerre du Liban.

    Un jour, je le jure,

    je tenterai d'associer

    barbe drue et montagne Druze...

    16 ans. Le Lycée Carnot.

    Des tas de télés

    dans des tas de cuisines

    aussi vides

    que les appartements

    immenses

    où elles habitent...

    J'aurais pu tenter

    de décrire

    l'une de ces cuisines,

    mais il a fallu

    que quelqu'un souffle

    sur ce brin de mollesse

    interactive...

     

    Une fête, quelque part,

    entre 24 et 32 ans.

    Une fille me parle

    de son école

    de cinéma.

    On a beaucoup bu.

    Des cocktails

    versicolores.

    Leurs noms impossible

    à retenir.

    Elle s'envole 

    bientôt

    pour le pays

    qui milite

    afin que

    l'art de tondre

    les pelouses

    en noir et blanc

    devienne

    une discipline olympique...

     

    Les rêves s'endorment

    toujours

    sur le coude,

    m'explique 

    un vieux traîneur 

    de bistrot

    qui chante Johnny Cash

    couramment. 

    Côté gauche,

    c'est jamais bon signe.

    Côté droit,

    toujours ça

    de pris, 

    à condition de pas

    vous endormir

    sous un saule

    tortueux...

     

    Dans le rêve qui va suivre,

    il y avait

    plusieurs façons

    d'être adulte.

    Adulte du pied droit,

    Adulte entre deux

    retours d'adolescence.

    Adulte en temps

    de paix.

    Malgré tout,

    il se trouvait toujours

    un philosophe

    pour vous expliquer

    pour quelle raison

    évidente

    les gens ont toujours

    aimé se plaindre.

    Le monde se diviserait

    dés lors

    en deux catégories:

    ceux qui ont des

    problèmes.

    Ceux qui en parlent...



    A une certaine époque,

    je devais beaucoup

    aimer ça,

    regarder

    les filles qui dansent

    au rythme

    des hortensias

    fanés

    de leur enfance...

     

    (Photo : Arthur Fellig aka Weegee, Coney Island, 1940)

     

     

     

     



     

  • Toutes les générations perdues depuis l'Atlantide jusqu'au Sillon de Saint-Malo...

    Je travaillais à mon malheur

    ordinaire,

    me dit-il;

    un tube de l'été passait

    à la façon du vent

    sur une clôture électrique,

    sauf que c'était plus doux.

    Oui, 

    il s'agissait bel et bien

    d'un de ces tubes

    en polystyrène.

    Trois ou quatre notes,

    pas plus,

    un refrain où l'amour

    sifflotait la rengaine

    habituelle

    de toutes les générations

    perdues

    depuis l'Atlantide

    jusqu'au sillon de Saint Malo,

    et puis, comment te dire...

    il y a eu

    cette odeur de neige

    en train de débarquer

    sur sa petite plage

    de résistance personnelle,

    et ça s'est fait comme ça,

    au cœur de l'été...

     

    (photo Sophie Jeantet)