Non, jamais...
Tandis que glousse
l’eau d’une bouilloire
invisible,
sans cesse je rejoue
la scène…
Je n’ai jamais rien laissé au hasard,
même pas ce destin
dont la nullité dépasse les bornes.
Non jamais…
Plus loin, ah oui,
il y a eu une fille,
ses yeux mouillés
comme l’histoire
de la séduction politique…
Je n’ai jamais laissé ma part au chien.
Par ici, souvenez-vous que
leurs mâchoires sont à même
de broyer les lois en vigueur
dans votre monde.
Celles de la courtoisie
la plus élémentaire.
Enfin, ce qui vit encore
au milieu des décombres
où flotte le souvenir
de votre amour désespérant
des causes perdues.
Non jamais…
(photo Frédérick Jeantet)