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Lubies - Page 62

  • ...

    Tu sais...
    Nous vivons tous
    pas mieux ni pire
    que des enfants
    dans leur cabane
    La cabane d'un jean
    La cabane d'une jupe
    La cabane bricolée
    à la hâte
    avec les rebuts
    que la vie a pu charrier
    à portée de nos mains
    intenses mais tellement
    fébriles...
    Tu sais...
    Les cabanes durent
    ce que le vent
    leur permet de durer
    Les jeans s'éliment
    Les jupes se froissent...
    Tu sais...
    Une fois nos cœurs
    mis à nu
    il n'y a déjà plus
    personne
    ou seulement la moitié
    de l'autre
    qui regarde
    en y mettant des formes
    distantes
    Ou plus vraiment concerné
    Plus avec cet air curieux
    des débuts
    Voilà mettons...
    Tu sais...
    La nouveauté
    fascine
    autant que l'arrivée
    au centre de la scène
    d'un comédien
    inconnu
    Mais rien n'est neuf
    pour de vrai
    Même le lyrisme
    a tôt fait de sonner
    faux
    La nouveauté ?
    Rien qu'un agrégat
    d'ancien
    repeint pour les besoins
    d'une cause
    qui sera à peine
    capable
    de se défendre...
    Tu sais...
    Nous courons tous
    après l'amour
    Le seul l'unique
    le véritable
    On pense naïfs et sots
    à ne pas croire
    que les livres le cinéma
    tous ces racontars
    d'artistes à l'âme
    abondante et froide
    nous auront instruits
    sans suffisance...
    Tu sais...
    On sait juste
    ce qu'on ne veut pas
    savoir...

  • ...

    Au pays de dieu...
    Il y a un ciel
    qui traîne
    du soleil aux vitres
    D'où vous vient
    cet air de rêveur
    ébranché comme
    un cœur de céleri ?

    Partout une drôle de guerre
    fait rage...
    Voyez-vous un peu
    cette armée qui se réchauffe
    les mains
    nous sommes dans les heures
    qui précèdent le combat
    décisif
    Pierre qui roule
    contre mythe de Sisyphe...

    Au pays de dieu...
    La ligne de front
    s'est déplacée
    à l'intérieur
    d'un petit périmètre
    Toutes les questions
    qui le peuplent
    finissent écrasées
    comme une grappe
    de raisin
    entre le pouce
    et l'index
    d'un géant maladroit
    D'où vous vient
    cet air d'octobre
    à faire pâlir
    de rage ou de faim
    les plus beaux mensonges
    qui se prélassent
    sous l'été indien ?

  • ...

    Toujours
    il y a tes baisers
    qui naissent sur mes lèvres
    juste avant
    que la chair ne se crevasse
    en ressassant ces refrains
    après quoi toujours
    les piscines ondulent
    pour le peuple zombie
    de mes souvenirs
    qui agitent toujours
    leurs mains
    un peu trop fragiles
    toujours
    dans ces lieux
    pas vraiment intenses
    Toujours
    il y a tes baisers
    quand on songe
    à tout ce que l'automne
    pleure
    à tous les étages
    Toujours
    ils m'atteignent
    au plus profond
    D'abord sur mes lèvres
    ensuite ils recueillent
    mon âme
    qui menaçait
    de passer dans l'ombre
    Toujours
    il y a tes baisers
    qui naissent sur mes lèvres
    juste avant qu'elles
    ne tombent en miettes
    et que je devienne
    une nuit dans la noirceur
    Toujours...