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Lubies - Page 43

  • ...

    Il arrive que nos cœurs
    tu sais chaton
    errent entre ces zones
    où palpitent encore
    les restants d'une vie 
    dont on aurait pas su
    épuiser la magie
    Au début et pour finir
    il y a toujours un taxi
    et le voyage recommence
    dans un bruit de portière
    entrouverte sur la face
    de pierre d'un passé
    qu'on croyait perdu
    Oui il y a toujours un taxi
    et plus tard alors
    le voyage s'achève
    comme le cavalier fourbu 
    chevauchant un flocon de neige
    qui voltigerait au crépuscule
    au beau milieu de l'été
    Les taxis sont des passeurs
    de vie ou de mort... 
    Si je te raconte cette histoire
    tu sais chaton
    ce n'est pas pour que
    tu pleures
    Non parce que si tu pleures
    je vais avoir envie
    de t'embrasser
    Rouler des pelles
    c'est le seul moyen
    que j'ai pu trouver
    pour enterrer 
    les quelques jolis souvenirs
    de cet été-là où tu sais 
    ou plutôt non
    tu ne sais pas...
    Cet été-là ce qui aurait pu m'arriver
    si le sable ne s'était pas défilé
    au dernier moment... 
    Et ça aurait pu faire
    toute la différence
    à la fin...
    Une amie ne cesse de prétendre
    que la vie est un ascenseur
    et qu'elle rêve parfois d'y rester
    recluse pour toujours...
    Il arrive que nos cœurs
    tu sais chaton
    errent entre ces zones
    où palpitent encore
    les restants d'une vie 
    dont on aurait pas su
    épuiser la magie...
    Sais-tu que le passé
    agit parfois bizarrement ?
    Il revient croiser ta route
    et très vite il se détourne
    sans même un regard...
    T'entoure d'une chaîne
    d'oiseaux noirs...
    Et toi alors pour qui vas-tu combattre
    sous la douche?
    Est-ce que les mélodies t'appellent
    certains soirs?
    Fument- elles encore des Vogue
    au goût lilas?
    Je t'ai déjà dit chaton
    que je détestais
    les chansons qui aiment vivre
    parmi les fleurs...
    Je leur préfère les refrains
    qui ne portent aucun discours
    parce qu'ils savent bien
    qu'ils ne pèsent pas lourd
    dans vos bras...

  • Sauve-moi...

    Sauve-moi...

    J'ai un peu trop bu

    bu un peu trop

    de tous ces vins

    d'un peu toutes les sortes

    Bu comme le pêcheur

    qui se rêve en victime

    capable allez pour une fois

    d'attirer sur lui

    un reliquat de compassion. 

    Sauve-moi...

    J'ai un peu trop bu

    comme il nous arrive 

    de boire

    quand on tente en vain

    de revenir sur nos pas.

    Oh mais nous venons

    toutes et tous

    de cet endroit

    quand la jeunesse était

    un lieu hanté

    Le premier grand amour

    t'a appris à lancer

    des chats

    pour que cesse ce mauvais

    temps

    et qu'un peu de soleil

    te permette de jouer

    au jardin...

    Sauve-moi... 

    On a pu y croire dur comme fer

    Depuis le fer

    est dans le sang

    On savait pourtant

    que ça ne marcherait pas

    Sauve-moi...

    Et c'est passé très vite

    jusque dans la mémoire

    morte

    que les mauvaises décisions 

    font naître

    alors qu'une chanteuse

    s'entiche du premier guitariste

    Dis-moi chaton

    pourrais-tu m'apprendre

    à chanter 

    Tout à l'heure tu semblais si heureux

    d'être malheureux

    et puis tu sais au moins

    compter jusqu'à trois...

    Sauve-moi...

    J'ai un peu trop bu

    Il pleuvait des cordes

    et j'ai eu envie de me pendre...

    Sauve-moi...

    Je pensais avoir le temps

    de franchir la ligne

    à partir de minuit

    où croit-on tout

    peut redevenir tranquille

    et sombre

    Mais en dehors de cette limite

    nos yeux sont des torches

    qui éclairent la nuit

    d'une lumière différente

    Et il y a toujours une fille

    qui sait sucer son pouce

    Une fille qui vous embrasse

    sous les porches

    et tu ne peux plus bouger

    L'amour la haine

    quand sa langue remue

    avec des douceurs incroyables

    elle les fait apparaître

    devant toi

    Oh oui il y a toujours une fille

    pour te rendre invincible

    jusqu'à ce qu'elle apprenne

    enfin

    à dormir toute seule...

    Sauve-moi...

    Il a toujours une ombre

    une silhouette et regarde

    toutes les promesses

    que sa petite menotte

    promène en laisse

    Qu'est-ce qui cloche chez moi?

    Sauve-moi...

    J'ai un peu trop bu

    Et voilà que bientôt

    à nouveau tu l'aperçois

    et elle t'observe

    au-dessus des mousses

    et de l'espace 

    où les mélancolies recommencent

    Après les lampes s'éteindront

    jusqu'à la prochaine fois...

    Sauve-moi...

    C'est beau c'est tellement beau

    comme elle fait rouler

    ses yeux

    derrière les fenêtres rougies

    des cabarets

    que l'esprit lounge

    traverse avec une grande idée

    d'éternel retour 

    Dans ses yeux oui ces yeux-là

    tu supposes

    qu'un incendie pourrait

    cacher des raisons

    macabres...

    J'ai un peu trop bu...

    Sauve-moi....

  • ...

    Parfois, me dit-il,
    le mercredi matin
    te regarde avec ses yeux
    de pierre blanche
    Tu reprends à peu près
    la même place
    dans le train.
    Les filles sont maquillées
    comme des cambriolages
    Les garçons farfouillent
    dans la caisse à outils
    de leur smartphone
    Les unes alors
    le front moite
    aimeraient bien oublier
    ce corps que l'été
    déjà en avance
    d'angle en angle
    embarrasse
    Est-ce que le soleil
    a promis
    de leur rendre visite
    nuit après nuit?
    Les autres aiment
    toujours autant
    le confort public
    mais ils manquent
    de courage
    pour leur avouer
    le cœur entre les dents
    qu'ils ont épuisé
    les magies de l'enfance
    à courir après
    des roues de tracteur...