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Lubies - Page 138

  • ...

    Le train entre en gare...

    Sur la façade

    du vieux lycée

    professionnel, 

    l'emploi du temps

    d'une révolte à venir

    s'expose en rejouant

    l'insolence des couleurs...

    Le train entre en gare.

    Aujourd'hui,

    voyager est une sorte

    de fantasme...

    Mais d'abord,

    cette fille

    qui n'a jamais eu

    l'impression

    de faire partie

    de quelque chose.

    Cette fille qui a, quand même,

    un peu hésité

    avant de prendre

    la fuite.

    Sauf qu'au bout d'un moment, 

    comment vous dire,

    pour elle, c'était simple.

    Comment vous dire...

    C'était ça ou se mettre

    à jouer indéfiniment

    aux devinettes.

    D'abord, la nostalgie 

    à toute balle. 

    Ensuite les rêves,

    immobilisés 

    après un défaut d'assurance.

    Le train entre en gare...

     

  • ...

    Une odeur de pluie

    glisse sur un skate-board

    et jusqu'ici ton existence,

    en résumant les choses

    à gros traits,

    c'est l'histoire d'une balançoire

    et d'un chien rouge...

    Tu trembles.

    Tu piétines,

    tu t'essouffles

    après la figure

    d'une recluse notoire...

    Tes yeux sentent

    la cigarette.

    Sans cesse, ils s'épuisent

    à faire le tour

    de la chambre.

    A faire comme si

    les émotions

    n'existaient pas.

    Un jour, tu finiras

    par aimer

    quelqu'un d'autre.

    C'est si facile

    de rester petit.

    Un jour tu apprendras

    à ne plus prendre

    autant soin

    de toi...

    Il sera minuit

    moins dix

    quand deux jeunes gens

    s'embrassent.

    Laquelle est samedi?

    Lequel est dimanche...

     

  • ...

    Entre les draps d'un lit défait

    et nos sourires de commande

    pour parer

    à une nouvelle attaque

    nocturne

    c'est parfois

    qu'on embarque

    dans le véhicule en demi-teinte

    de la mélancolie

    qui évoque

    la musique visuelle

    de l'enfance...

    et nous revoilà pris au piège

    du même western

    masochiste

    où les pulsions essentielles

    n'ont pas lieu de changer...

    ça ne manque jamais

    sitôt que nous en avons terminé

    avec ces petits gestes

    précieux...

    l'enfance et cette malédiction

    qui frappait les lieux...

    oui, ça ne manque jamais...

    une sorte de voix off

    incarnée dans un flash-back

    obscène

    et cette narration irrégulière

    après les chiens reniflant la piste

    de tous ces animaux morts

    que la main d'un cow-boy

    sous assistance respiratoire

    ou le membre fantôme de quelque chose

    avait jetés

    il y a fort fort longtemps

    sur les pare-brises

    comme un talisman qui aurait du

    en principe

    vous préserver de tout malheur...