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  • Brumes

    La boue les vaches

    et une chaîne de montagnes

    qui se perd

    dans les brumes

    Quelques uns pour venir

    encore tendre leurs mains

    émues intenses

    et fragiles

    Leurs mains porteuses

    de peine

    en direction de

    la porte des nuages

    Ailleurs le destin

    se silhouette je sais

    comme la carrosserie

    d'une voiture maculée

    de fatigues

    Une femme et un homme

    bientôt

    en descendent

    Mais pour le moment

    nous sommes ici

    Ici revoilà le pays

    perdu comme

    une de ces chansons

    capables

    de donner naisssance

    à un troupeau de flammes

    avant de s'évanouir

    dans l'ombre

    Une chanson que le vent

    lisse avec douceur

    sur la tête

    d'un rêve

    à la puissante chevelure

    sombre dont on

    aimerait faire

    un casque d'argent

     

    Benoit Jeantet

     

  • ...

    La brume
    sous-produit
    des histoires
    de longue haleine
    revient me parler
    dans la bouche
    Et d'abord
    m'assurer
    de ses intentions
    de sa délicatesse
    avant que
    je poursuive
    le monologue
    où mes souvenirs
    pourront
    demeurer
    intacts et vivants
     
    Benoit Jeantet

  • Oh mais de quel pays sommes-nous ?

    Il y aurait un peu de ces fumées
    des chansons nulles
    deux mules et huit hectares
    de terrain
    Oui de ces magies qui flottent
    au-dessus du gris bleu
    des bois de bouleau
    Un peu plus haut regarde
    accrochée à la racine
    de tes cheveux que le vent
    griffe de mensonges
    et plus si affinités
    par miracle comme un paysage
    de bienheureux
    regarde cette forêt hérissée
    de sapins de capitaines
    bucherons de formes de bêtes
    leur mémoire en détresse
    Oh mais de quel pays
    sommes-nous ?
    Par ici la moyenne montagne
    reste encore trop haute
    et alors on ne sait pas
    Il y aurait un peu de ces garçons
    Oui de ces garçons électriques
    Des gestes brusques tendus
    vers la bouche des filles d'ici
    qui au dernier moment
    se refermeraient sur leurs secrets
    scories du rêve comme autant
    de palais inhabitables
    Il y aurait un peu de ces fumées
    des chansons nulles
    deux mules et huit hectares
    de terrain
    Et vers la fin
    tout se déciderait en une nuit
    l'adolescence accepterait
    de filer à la douche
    faute de pouvoir prendre
    un bain...