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L'amour étend ses bras...

Quelque part,
dans les marches du Nord de l'Angleterre,
l'amour étend ses bras
dans l'attente de la rédemption.
L'amour te pardonne, mon garçon,
toi qui t'apprête
à quitter la ville
pour courir le monde
avec un mandat d'ambassadeur provisoire
aux Nations Unies du son.
Yeah Yeah Yeah...
 
Quelque part,
dans les marches du Nord de l'Angleterre,
ton grand frère s'est vrillé
le genou
alors qu'il était en passe
d'intégrer
le Manchester City Training Ground.
La bière, la musique et le foot,
comme ça ne te suffisait plus,
tu t'es mis à gratter ta guitare
en inventant des notes
qui n'existaient pas.
Yeah Yeah Yeah...
 
Est-ce vrai ce qu'ils disent?
Dans la vie, rien
n'est vraiment gratuit...
La jeunesse s'agrège
à quelques cris
d'Apache...
Wooooowooooowoooowooo
Prononcez « wou-ou » et faites un peu
durer les choses.
Le temps nous file entre
les doigts.
Les garçons trichent,
les filles font semblant...
Lumière un peu rase ce matin
et les rêves glissent toujours
sur l'épaule d'un géant.
Les fixations de leurs skis,
bien qu'un peu dures,
ne les empêchent pas
de s'arrêter en chasse-neige
sur les causes héréditaires
de la mélancolie...
11h et l'histoire démarre
péniblement.
Les cœurs ont beau inventé
des histoires,
la vie tricote ses petits dribbles
de pute
à la vitesse d'un mélodrame.
Yeah Yeah Yeah...
 
Comme avec ta mère,
alors tu remuais le ciel
et la terre
de ton ancienne chambre d'ado,
celle que vous aviez partagé
dans l'indivision,
tes enfoirés de frères,
le putain de lecteur CD,
l'ampli, leurs maudits crampons
de recalés des pelouses
et toi,
et ça c'était donc
tantôt
quelque part,
dans les marches du Nord de l'Angleterre
après l'envol de quelques poussières,
quand il y a eu ce silence gênant
qui précède les grands départs.
Et alors ta mère a ouvert la fenêtre
en grand.
Et puis elle a pleuré.
Elle venait de comprendre
que le dernier de ses garçons
ne dormirait plus jamais
dans cette chambre.
Puisqu'il allait partir
chercher la fortune
en tamisant des refrains
de pacotille
jusque dans le cœur
des jeunes gens,
là où, de la roche à l'argent,
les sales petites gouapes
comme toi
tombent toujours
sur de sacrés filons.
Yeah Yeah Yeah...
 
 

Commentaires

  • Etonnant Benoit. Vous vous êtes donné le mot sans le savoir. De ce post au dernier de Ritchie ce jour, vos pensées se rejoignent parfois, ne serait ce que dans le titre.
    "La vie tricote ses petits dribbles de pute à la vitesse d'un mélodrame". Waouh !!

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