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Si je tournais la page
du passé,
une bonne fois
pour toutes,
alors les nuages
qui se regroupent
vers la cime de la montagne
de l'Ours,
comme un troupeau apeuré,
averti d'un danger
ou de l'imminence
de l'orage
ou de je ne sais quoi,
-après tout,
j'ai beau faire le malin,
je ne suis plus d'ici. 
Je ne comprends plus rien
aux atermoiements du ciel
et de la terre...-,
oui, si je consentais
à faire ça,
peut-être que je finirais
par tomber d'accord
avec le premier feu
de cheminée
que tout un chacun
finit par croiser
sur sa route,
pour peu qu'il ait passé
sa vie
à suivre,
une boue dans l’œil,
le sillage d'un épandeur
à fumier...

(Photo Baptiste Jeantet)

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