Au firmament des hommes maussades...
La légende dit
qu'un beau jour,
alors,
nous reprendrons
le train...
Et bientôt, on écrase
un dernier mégot
dans le cendrier
de l'attente.
Ensuite, il est temps
d'occuper une place
envahissante
parmi les autres
voyageurs...
La cité pleine de rêves
n'existait pas.
L'existence a fait
de nous
des petits propriétaires
de nos frissons,
à peine capables
de se protéger
des profondeurs.
De la puissance du
ressentiment...
Et puisque
le dernier morceau
de musique
à avoir survécu
au grand moment
d'économie unique,
c'est ce blues
fauché par la
maladie
à six mois de la retraite...
Et puisque tous les
blues du monde
sont des chants
de travail
qui culminent
au firmament
des hommes maussades,
alors,
nous nous endormirons
dans l'insouciance
sans trop de
certitudes
du linge qui pend
aux fenêtres
en signe de rébellion...