La forêt était proche...
La forêt était proche, tu sais
chaton.
Les rues sont des ruisseaux
qui agonisent.
Il faut bien que la fatigue
trouve à s'arrêter
quelque part.
J'en ai marre de passer
pour
une putain d'hystérique.
Cette fois, pourtant,
j'avais tout fait
pour éviter les ennuis.
J'embrassais les garçons
là où les lèvres
s'assèchent
dans leurs petites poses
de fleuriste pétrifié...
Précédemment,
il y avait eu un matin
avec ma tasse de thé
assoupie
sur le carrelage de la cuisine.
Et bientôt sa cigarette
en train
de nous raconter une histoire
de ponctualité approximative...
Au beau milieu de la séquence,
enfin, il est parti
sans jouer à celui
qui vous quitte.
Il ne s'est pas retourné.
N'a pas pris la peine
de me faire ses adieux.
Ne me dis plus jamais
qu'un jeune homme,
c'est fragile.
Que c'est comme ça
qu'ils ont toujours fait
de leur vie un art...
Ensuite,
comme chaque matin,
bien sur,
il y a eu Lui et son regard
aussi maussade
que le ciel.
Ses jugements de père
pas plus
encombrant qu'un autre...
La forêt était proche, tu sais
chaton.
J'ai marché jusqu'à voir
des étoiles
qui pourraient nuire
dans mes yeux
comme ces écarts de langage
qu'on brade
au bénéfice de la collectivité...
Commentaires
Concernant Léonard Cohen (dont je ne suis pas fan), je lisais des traductions de poèmes pour lesquels je trouvai une petite ressemblance avec ton style, style :
« Il y avait si peu à dire, toutes mes prophéties devenaient réalité, j’étais vieux. Mon oeuvre était achevée et puis tu as commencé à te déshabiller pour moi sur skype et il a fallu que je pense à ma vie de nouveau », ou
« Les embrouilles m.ont suivi d.un lit à l’autre,.. une fois la beauté disparue ce qui reste est mort. J’ai essayé de faire ce qui est dur à faire d’abord débarquer ensuite t’aimer. Et t’aimer quelle galère. Mon moyen de défense fut de devenir riche et d’acheter ta vilaine cupidité avec toutes les conneries qu’il te faut »...