...
Comme un vieux mondain
au visage froissé,
je décline surement
à mesure que le jour
grandit...
Le temps passe
de plus en plus vite.
Je m'endors dans mes
costumes
comme on met la viande
à rassir.
Oh bien sur, je continue
à faire ce que crois utile
et nécessaire de faire
pour lutter à balles réelles
contre cette idée de décomposition
et de pourriture
laquelle, depuis toujours,
mène grand train.
J'épanche dans la nuit
les sentiments
que je ne peux épancher-
que je n'ai jamais pu épancher-
dans la vie de tous
les jours.
La vie de tous les jours
ne sera jamais à mes
yeux
qu'un immense zoo factice,
où tout naît, tout s'agite
et tout meurt
sans grand moment
d'angoisse...
Et alors, chaque matin,
depuis
que j'ai commencé
à vieillir
et c'est venu d'un coup-
une évidence, ils disent-,
dans les yeux
de cette fille égarée,
comme tant d'autres avant elle-
comme moi, comme vous,
mes sœurs et mes frères
inconsolables de la nuit-
dans la vacance et la cohue,
cette fille aux narines
frémissantes
à qui j'ai voulu expliquer,
un soir,
l'histoire du chien rouge
et de la balançoire,
oui, chaque matin, alors,
j'ai beau exposer
l'emploi du temps des nuits
à venir,
c'est comme de vivre
depuis des années
dans une ville où plus rien
n'aurait de significations.
Comme si j'avais cessé de trouver
amusant
la grande enquête
sur le cadavre du monde
et ses usages,
qu'ils semblent, toutes et tous,
bien décidés à poursuivre
jusqu'au bout...
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Splendide.