Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les zones de grands calmes...

Mais il n'est pas trop tard.

C'est l'automne.

La nuit s'écrase

plus tôt

dans le cendrier

de vos rêves enfuis.

L'automne ne peut pas gagner.

L'été a déjà presque tout perdu.

Oui.

Et puis ça.

Et puis tiens.

Et puis voilà.

Faites confiance à vos lèvres.

Laissez faire vos langues,

ces drôles de petites bêtes

qui rêvent de conquérir

les zones de grands calmes

équatoriaux.

Allez...

 

Commentaires

  • C'était à un angle de rue. Ca brassait pas mal. Rien à voir avec le calme du fleuve qui coulait pas loin, à quelques rues d'intervalles. De la musique sortait du bar, des gens aussi. D'autres entraient ou regardaient de l'extérieur par une grande porte fenêtre entrouv'erte. A l'intérieur, des musiciens se la jouaient rock'n roll ou rock'n blues, ça dépendait des morceaux, devant des bobos cools, dont certains dansaient un verre à la main. Etonnant en ce début de fin d'après midi.
    C'était comme un hourra brunch qui n'en finit pas, un moment en apesanteur transporté par la musique, qu'ils voulaient prolonger parce que le vide ça fait chier. A l'équateur des soucis, parce que demain t'appartiens pas toujours. Juste l'envie d'un moment de vie dans la vie. Un tartare de vies, mélange de lèvres, de langues déliées, de chansons, et d'alcool pour assaisonner le tout. Parce que la vie ça se cuisine pas. Ca se mange toute crue.
    Le pianiste chanteur, debout, se démenait sur son clavier, chapeau "Charlie" sur la tête. Mélange de Jerry Lee Lewis (il jouait parfois avec son coude en faisant des allers retours sur les touches) et Joe Cooker par sa voie rocailleuse et ses mimiques. Il avait dû étudier de près son jeu de scène. Un grand gaillard l'accompagnait à la basse, perché sur un tabouret haut, ainsi qu'un batteur. Sa Fender 6 cordes, semblait sortie tout droit ciselée dans un arbre de bois clair. Musicalement le sujet ne leur posait pas de problème. Des musicos parfaitement inconnus mais professionnels.
    Une intro originale démarra, rappelant un air connu, laissant ensuite deviner "Gimme shelter". Puis leur jam s'arrêta pour quelques pintes de bières bien méritées à la vue de la sueur laissée sur leur tee shirt.
    Dehors, le soleil dardait encore pas mal en cette fin septembre, apportant une lumière éclatante sur la zone de la vielle ville, tranquille au bord du fleuve bordé par les platanes.
    J'envoyais "Painted moon" des Silencers, dans mes écouteurs, version longue avec intro à l'harmonica. superbe rythmique. J'aime bien l'harmonica, pas assez utilisé...
    La lune, bleue, allait bientôt débarquer sur scène à la suite du soleil, venu en guest star ce week end, pour faire son show au dessus du fleuve et faire danser les fantômes, plus loin dans son delta...

Les commentaires sont fermés.