...
Vivre par ici,
c’est lâcher prise.
Accepter
de ne pas savoir
s’il faut éprouver
de la tendresse
pour les personnages
qui peuplent
nos cauchemars…
Et pourtant dès que
je recommence
à parler de moi,
j’ai peur des chiens.
Je porte mes lunettes
en essayant de les associer
à la forme de ton visage…
Vivre par ici,
ce serait comme se faire
de nouveaux amis
en ayant
l’embarras du choix…
J’aurais du voir
dans tes yeux
comme une métaphore
renversée.
Et j’ai regardé
ailleurs…
Ailleurs vers les nuages
grisâtres et sans histoire.
Ailleurs…
Et puis le soleil s’est levé
et la nuit a bien voulu
revenir enfin sur son éviction…
(photo Baptiste Jeantet)