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Quels gestes lents et minutieux...

Il y a eu cette fois,

quand mes dernières illusions

vivaient en haut style,

accrochées à la paroi

toute moite

des lendemains

de fête...

Et alors le monde,

autour de moi, 

se laissait vivre,

bercé par la petite morale

d'une poignée 

de plans séquence,

à peine de quoi

bricoler

un bien mauvais film,

avec tous ces hommes

vaguement comiques

qui chantent leur pauvre

chanson d'amour

avec une voix de canard...

Il y a eu cette fois,

quand je vivais dans l'opulence  

sans que je sache 

vraiment

d'où m'était venue

une telle richesse...

On avait beau me répéter

que ce matin 

venait de recourir

à la chirurgie esthétique,

après ça,

où trouverait-on des silences

plus expressifs que des paroles?

Quels gestes,

lents et minutieux,

et ce début

né pour mourir 

un dimanche matin,

capable d'accoucher

d'une histoire où,

trois coups de foudre

et deux vengeances

habiles et malicieuses

plus loin,

tout finirait pourtant

par s'arranger

à l'entière satisfaction

du lecteur et des personnages...

 

 

(Photo Frédérick Jeantet)

 

Commentaires

  • Si je prenais le temps d'être un bibelot qui sert à rien, quels fabuleux voyages seraient les miens!
    De l'ombre à la lumière en passant par le placard
    Du toujours au jamais selon l'humeur du cadran solaire
    Pas de "chez moi" ni d'écoute attentive
    Jamais au bon endroit au bon moment
    On me remettrait en place
    On testerait ma fragilité
    Toujours tout faux" serait loi

    C'est si bon , mon âme, d'être rien
    Respire, tu es invisible

  • Je vais donc suivre votre précieux conseil...respirer comme une chose qui ne sert pas-plus...bien à vous.

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