J'ai vu pas mal d'oiseaux mourir dans tes yeux...
J'ai vu pas mal d'oiseaux
mourir dans tes yeux
sitôt que ton petit doigt
caressait la mousse
d'un de ces samedis soirs
rue de la Fontaine au but...
Les jupes plissaient sous nos paupières
d'apprentis garçons perdus.
Deux nuits blanches plus loin,
à nouveau tu t'essayais
à ces langueurs de Riviera
et tout autour les rumeurs
veloutées continuaient,
alors,
d'asticoter le monde,
inquiet,
désireux de se lever,
de se mettre en branle,
de se jeter,
coûte que coûte,
sur la moindre miette
de désir calibré;
de prendre part
aux tristes révoltes
qui font que ce qui aurait du suivre
aurait presque pu arriver...
(Photo Baptiste Jeantet)
Commentaires
Alors celui- là il faut l'encadrer... non mieux : l'écrire à la plume d'oie sur un parchemin, le rouler en un mince cigare de papier et aller le cacher dans un arbre fendu . Bravo Benoît et surtout merci !
Ou l'on voit que ces yeux forment une belle cachette pour mourir, pour ces oiseaux de nuit échoués en cage. Mais quand on met le nez sous la jupe des filles... Fontaine, ton eau a un goût de fatalité érotique. L'encre mousse sous ta plume. Amitiés plumitives.
N'importe quel dindonneau considérant la volaille alentour imagine sa basse-cour à l'échelle de l'univers ; si en plus, il en vient à parcourir le "dialogue entre le chapon & la poularde" , il pourrait même se sentir pousser des ailes, si son chant était à hauteur .
L'est il?
Merci de votre passage et de votre lecture sagace, les ami(e)s...je vous embrasse et trinque "côté ouvert" en rêvant à l'impossible pour ce jour, 17h...parce que le rentre dedans "bête à bouffer du foin" d'hier soir m'éloigne de plus en plus de ce jeu qui n'en est plus un, ça fait longtemps...