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La nuit vide ses poches. Tout le monde a fini de danser. Est-ce que tu dors? Je crains que les héros aient déserté le champs de bataille. Un souvenir, le genre déjà tout endommagé avant de naître, oui, un souvenir s'extirpe à grand peine des bras- tu dirais ceux d'une pieuvre- de l'aube. La brume se lève des terres. Ton sourire, alors, c'est comme si le monde flottait. Une certaine idée du jour ne serait-elle pas déjà en train de mourir sur les joues du ciel qui rosissent? Un type, hier soir- il venait du Nord, était chargé d'éplucher le dancefloor, de transformer chaque boule à facettes en patate à sept faces- un type, hier soir,  n'arrêtait pas de répéter cette phrase que je n'ai pas pu oublier.  "Dis ce qui t'importe, pourvu que ça sonne." J'ai retenu le conseil. Ce matin, crois-moi si tu veux, je me sens encore plus fort dans la pénombre.

 

(Photo Frédérick Jeantet) 

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