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Lubies - Page 155

  • La plus belle scène de fusillade de toute ta vie...

    C'est l'heure,

    minutieuse jusqu'à l'obsession,

    où même les super héros

    se hâtent pour sortir

    les poubelles.

    Tout le monde

    aimerait nous voir

    mort.

    Raides-morts.

    Je promets

    de donner le meilleur

    de moi-même

    pour que tu ne m'oublies

    pas.

    Enfin, pas trop vite.

    Je promets de t'écrire

    la plus belle scène de fusillade

    de toute ta vie,

    où la moindre balle tirée

    serait un principe narratif

    à lui tout seul.

    Je sais qu'un jour

    viendra bientôt

    où le bonheur en personne

    finira par avouer

    en conclusion de toute cette affaire:

    « ceci concerne,

    à vitesse réelle

    ou au ralenti

    poussé à l'extrême

    de la médecine de campagne,

    du grand Canyon à Missoula,

    un panel assez plantureux

    de mouvements de poitrine

    projetés à la vitesse

    maximale

    de seize images

    par seconde;

    ceci concerne,

    prioritairement,

    la structure centrale

    du jeu.

    D'un point de vue esthétique,

    nous sommes jeudi.

    Le jeudi a toujours refusé

    toute forme de compromis

    sur les plus infimes

    détails.

    Le jeudi a toujours été

    inspiré

    par l'atmosphère

    du roman noir

    et des fabliaux interactifs

    du haut moyen-âge...

    C'est l'heure,

    une heure un peu coincée

    dans les locaux

    de la police politique

    de cette république

    de carton pâte, 

    qu'on appelle: nostalgie.

    L'heure où tu emportes

    nos conversations

    avec toi. 

    Mon cœur tente

    l'imitation impossible

    d'une expérience

    cinématographique,

    cette chose

    presque trop belle

    pour qu'on la prenne

    au sérieux...










     

  • Tu devrais venir voir...

    Tu devrais venir

    voir

    à quel point

    les inerties matinales,

    finalement,

    c'est joli...

    Hier, j'ai essayé

    le matin,

    un petit coussin

    fixé sur l'appui-tête, 

    mais quelque chose

    d'affreux,

    le genre de refrain

    lourd de conséquence,

    passait à la radio

    et il n'en fallait pas plus

    pour que tu hésites

    à traverser

    hors des clous...

    Tu devrais venir

    plus souvent.

    Ce jeudi,

    alors je jure

    de tout faire,

    pour qu'il finisse 

    par se raconter

    comme une fable

    encerclée de divinités

    éternelles, 

    avec quelques pincées

    de villes nouvelles

    et leurs chemises

    à carreaux

    en train de caresser

    le poil en microfibre

    de leur fox terrier

    imaginaire...

    Tu devrais venir

    voir.

    C'est toujours mieux

    que d'attendre,

    sans cesse attendre,

    que les mêmes fantômes

    à l'accent dangereux 

    décalent,

    toujours décalent,

    ton prochain rendez-vous

    sur l'autre rive...

     

     

     

     

  • Le monde à la bonne vitesse...

    Je buvais une bière.

    Mon pouce arpentait

    les bords dentelés

    d'un souvenir de jeunesse...

    Alors, tu m'as dit

    que tu rêvais 

    de voir le monde

    à la bonne vitesse.

    J'ai promis de t'aimer 

    au moins

    jusqu'à l'autoroute...

    Tu voulais écrire

    pour le cinéma.

    Et moi,

    c'était des chansons.

    Tu disais:

    l'ennui et les films

    de Godard,

    voilà les deux passe-temps

    de ma vie...

    Je buvais une bière.

    Elle et moi,

    nous nous étions choisis

    juste avant l'heure joyeuse, 

    quand on peut encore

    survivre

    en jetant des cailloux

    dans une boite vide...