Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • La mémoire du mal...

    Tu dirais, chaton,

    que les vagues

    battent 

    une ligne de haute-mer 

    devenue invisible

    depuis

    le grand procès

    des activités humaines.

    La chair et le sang...

    Sommes-nous tous

    sortis

    d'une ferme

    poussée comme une

    mauvaise graine

    au milieu d'un refrain

    du Sud Arkansas?

    Tu dirais, chaton,

    que nos oreilles

    ont conservé

    la mémoire du mal

    et qu'il leur faut

    désormais

    partager le fardeau.

    La chair et le sang

    ont besoin

    de chair et de sang...

      

  • Mourir au bon endroit...

    Le rouge, me dit-elle,

    est la seule couleur

    qu'on voit et il s'agit,

    bien sur,

    d'un rêve aux yeux

    fuyants....

    On pourrait être alanguis, 

    pieds nus, pas de

    contact, c'est parfait,

    alanguis

    tous les deux,

    avec du rire

    au travers des larmes,

    et faute de mise 

    en scène,

    mais oui:

    un montage de luxe,

    même si, déjà,

    en 1997,

    le problème aigu

    de la

    difficulté d'être riche

    avait cessé depuis

    lurette

    de nous tarabuster...

    Le rouge, me dit-elle,

    commence

    par vivre

    et finit par mourir

    comme un rêve en cavale

    depuis 1996....

     

    Un jour d'hiver,

    me dit-il,

    le premier hiver plein

    de self estime,

    celui de 2009,

    j'ai avalé mon grand

    crème.

    Comme ça, cul sec.

    Et c'était à des fins

    particulières.

    C'était pour faire

    impression

    aux yeux d'une fille

    qu'on grignote 

    avec une pointe 

    satirique

    au bout de la langue

    et ça et là,

    quelques miettes

    d'Etoile du Sud...

     

    Une autre fois, me dit-elle,

    que j'évoquais,

    à la troisième personne, 

    ce garçon

    que je n'ai jamais pu

    sentir,

    sauf que ses fesses

    étaient en soi

    un spectacle

    digne

    du Madison Square

    Garden,

    cette autre fois,

    donc,

    il n'y avait pas 

    grand chose à dire

    de cette énième

    adaptation

    d'un roman

    à la figure constipée. 

    Une autre fois, me dit-elle,

    que j'aurais aussi 

    peu de choses 

    à dire, 

    je vous conseillerai

    d'aller au zoo

    pour y tomber

    éperdument amoureux

    d'une mule américaine....

     

    J'ai mal au bras,

    me dit-il,

    à force d'attendre

    quelqu'un

    qui ne viendra pas...

    Tu sais, 

    ça me lance...

     

    Après le centre équestre,

    me dit-elle,

    il fallait rouler

    cinq minutes,

    pas plus,

    et vos yeux commençaient

    à se fermer.

    Le rêve pouvait reprendre. 

    Un refrain vieux

    de cent ans

    se mettait aussitôt,

    à marcher

    sur des œufs.

    Ensuite, en guise

    de plaisir

    supplémentaire,

    il finissait toujours

    par mourir

    au bon endroit...

     

    Ecrire, me dit-il,

    alors ce serait

    une partie d'échecs. 

    Et tu auras parfois

    l'impression

    d'agiter furieusement

    la tête

    au volant de ta 

    voiture-gadget...

    Ecrire, me dit-il,

    tu verras bien comme,

    à force,

    c'est aussi sale

    et débraillé que

    la main d'une femme

    qui se gratte

    l'aisselle...

  • Et nous marchions tous légèrement...

    J'aime, me dit-elle, la musique

    des dimanches, 

    quand mon cœur

    rabâche

    l'histoire de notre rencontre.

    Dans le fond, c'était un film

    très simple. 

    Et nous étions tous à marcher

    légèrement...

    J'aime me souvenir, qu'à cette 

    époque-là, 

    la passion ne faisait pas encore

    son miel

    de quelques canulars ésotériques

    de boite nuit.  

    Et nous étions cernés par une certaine

    idée de l'innocence. 

    On se tenait à bonne distance

    de toutes ces machineries

    cyniques et pénitentiaires... 

    J'aime me répéter ce que tu disais

    à propos des volets de fer

    de Boro-Boro.

    Du petit journal de guerre,

    griffonné avec des mots

    vétustes,

    dans lequel la cadence laxative

    du monde 

    nous obligerait bientôt

    à écrire...