Une ossature se dessine...

Une ossature se dessine

pour le prochain mondial

des bricoleurs

de romance à l'eau 

de rose. 

Finis les espaces 

confinés.

Finies les danses 

macabres 

du paon qui

agonise

dans le dernier éclat

du romantisme.

Les femmes de réconfort

et tous les outils

du roman

bricolés 

depuis que le radiateur

portatif

a fait fureur,

quelque part

dans le bas

Limousin,

ça aussi, c'est

bel et bien terminé...

Finies les couleurs

sombres

prises en fourchette

entre tous ces

films-miroirs

et une ambiance

de voyeur

trop divertissante

pour avoir été

inventée

par autre chose

que cet onirisme

de contrebande,

toujours prompt

à nous faire

battre le cœur...

Vivement

le marchandage

final,

où le monde

feint de vous

coller

un cadavre sur le dos.

Enfin...

...

Et dans la connaissance,

me dit-elle, 

approfondie

et fluide

que nous avions

toutes du matin,

on profitait

du moindre prétexte

tant soit peu

tire-larmes pour

descendre à la rivière. 

J'y descendais comme

le vent lorsque

il t'apporte

l'hiver

dans la toute puissance

du ressentiment.

J'y descendais pour

vérifier que

ce qu'on espère

est absent...

...

Une fois, me dit-elle,

j'ai embrassé un mec

à l'arrière

d'une camionnette. 

C'était une façon

comme une autre

de transcender les

moyens dérisoires

qu'on nous donne

pour faire semblant

d'être heureux. 

C'est un trait

de notre siècle.

Quand on veut voir

du pays,

il suffit d'ouvrir la

bouche...

Et le mec en question

embrassait si mal.

Aussi mal qu'un

hélicoptère. 

Et l'hélicoptère

en question

n'arrivait même pas

à se poser

sans panique

sur la surface limitée

de ma langue

géographique...