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  • Westerns miniatures...

    Nos sales manies habitaient toujours au fond des vallées…

    La pluie détrempe les perspectives, tu sais lapin. Le matin étouffe par-ci par-là sous le mauvais temps. Vues éparses d’une partie un peu trop familière du piémont pyrénéen, ça qu’on pensait pourtant tenir pour certain-intangible-une sorte de vérité révélée et voilà. Le reste, au fond, ne regarde que l’inconnu. L’inconnu d’un feu de broussaille et au moins ça nettoie. L’inconnu de ces oiseaux au nom qui vous échappe toujours pour un pas de plus, ces oiseaux dont les trilles rassurantes continuent, jour après jour, d’alimenter le silence à la source. L’inconnu qui s’estompera bientôt avec le premier bonjour. Et ce bonjour, alors, ça ferait presque un assez beau monument dressé comme ça au milieu des derniers lambeaux de brume, entre la montagne arrogante, jalouse, aux petits soins avec ses dernières neiges et puis ces hautes plaines où quelques souvenirs ronflent encore au pied des souches. Bonjour lapin. Tu me manques mais ça ira.

    …peu avant la naissance du tourisme de masse, les coqs noirs ont suspendu leur parade nuptiale…

     

    (Westerns Miniatures, extrait de plusieurs fragments parus, il y a fort fort longtemps, dans la revue Ce qui reste.)

  • ...

    Nous sommes Lundi et il y a ce roman " Raffut", paru ces jours-ci chez Inculte, que j'ai très envie de lire. Son auteur, Philippe De Jonckheere, tient un blog https://www.desordre.net/blog/, que je vous recommande au passage...On en reparlera sous peu. En tout cas, je vous en reparlerai, dès que. Promis...

     
  • A voir comment la caméra caressait leurs visages...

    Nous étions dans l'attente

    qu'un vent nouveau

    se lève enfin,

    là-bas,

    sous les éoliennes.

    Un peu trop minutieuse, 

    l'existence et ses politesses de salon,

    je veux dire

    pour apporter autre chose

    que du provisoire. 

    Nous avions encore le temps

    d'être jeune,

    je veux dire

    avant de mourir de soif

    ou d'être simplement relégués

    trop loin,

    vers les espaces vides

    de la solitude,

    comme ceux qui n'arrivent plus

    à suivre la cadence.

    Il était donc assez logique

    que le cinéma jusqu'ici

    occupe toute la place.

    Les films?

    Ceux qui dévastaient

    la vie courante. 

    A voir comment la caméra

    caressait leurs visages,

    alors, c'était sans doute

    la seule façon, 

    je veux dire de manière non violente, 

    oui, la seule façon

    de repousser les limites géographiques

    de nos fantasmes...