Ombres

L'heure où l'ombre se détache des murs
Le matin de la peau moite de la nuit
Une main invisible de la poignée
grasse des poubelles
Qu'est-ce qu'on ne met pas
dans la poubelle jaune ?
Ces mots essoufflés de fatigue
du malien du wolof ?
Mais à peine arrivés ils repartent
Les êtres qui gagnent leur vie
quand l'aube est sale à voir
n'ont pas de temps à perdre
L'heure où mes lèvres se détachent
de mon premier café
toujours trop long après une nuit
toujours trop courte
La nicotine de mes doigts
dans l'eau d'une vaisselle vite faite
Mes yeux de l'écran où patiente
la brume de projets sans vigueur
Le travail vient-il vraiment
à bout de tout
quand il est opiniâtre ?
Commentaires
Le comble de la fidélité: Les lèvres de la première tasse le matin!
Même le travail ne viendra jamais à bout de ça....
En fond de tasse entre ombre et lumière d'un souffle suffisant pour passer la journée tranquille sans lubie apparente...
En fond de tasse entre ombre et lumière d'un souffle suffisant pour passer la journée tranquille sans lubie apparente...