Un endroit
Je connais un endroit
me dit-elle
un endroit où les sourires
peuvent traverser la foule
un coquelicot à la main...
Si jamais un jour
tu me parles
depuis là-bas
ta voix enfin va pouvoir
devenir le vent...
Si jamais une nuit
quand tes pieds s'ennuieront
dans un goût
de solitude
si jamais cette nuit-là
tu ramasses le souvenir
de ma main
alors je t'apprendrai
tous les bénéfices
qui naissent de la contrainte
et du temps...
Commentaires
7 heures du mat, on traîne encore au lit à petit déjeuner avec cette réflexion du moment de ma moitié dans sa moitié de lit entre deux petits pains suédois beurrés confiturés "ça va faire drôle quand on va reprendre la vie normale"... Mais sur le télégraphe road de Google, il y a ce mot bleu... enfin noir plutôt, annonçant que Covid a définitivement confiné le dernier des Bevilacquas, le drap ramené sur ses yeux parti se percher ailleurs et se faire d'autres films la nuit sur ses claviers dans un dernier accord mineur. Décidemment toujours un goût de dazed and confused. Des homme disparaissent des animaux reviennent, la vie s'ébouriffe. Fini le poker menteur du vieux-jeune nez au baroque.
Et je me demandais comment on allait faire avec les fleurs dans le square si elles ne poétisent plus. A peine poussées, les feuilles tombent autour de nous. Avec ce vent de coron, aussi... Le nez sur mon balcon au son des oiseaux le feu aux fesses quand même, que vaut notre peau ?
Et cet air du Zep, "Ramble on", qui coure dans ma tête.
Allez, aimer ce que nous sommes...