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Les distances...

Parfois, alors,

je repense

à ces époques de ma vie

quand je guettais, 

les yeux troublés

d'impatience,

ce moment où,

enfin,

mes songes pourraient

vérifier l'existence

du ciel

Mais à chaque plaisir,

aussi grandiose

qu'un lever de soleil

sur la campagne,

à la moindre joie

aussi tendre sans doute

que la langue repue

d'un barbare

après s'être régalé

du monde

jusqu'à sa complète destruction, 

c'est comme si

quelqu'un, par là-haut,

avait oublié

de tout mettre

dans ces choses...

Et puis je pense à Nous

A toi et à moi.

Au fait aussi

que Nous ne peut exister

ni tous les jours

ni tout le temps.

Je pense à tantôt

lorsque je te regarderai

partir sur ce quai de gare.

Je me dirai:

putain comme déjà

Elle me manque !

Et puis, parce que tu m'apprends

à être sage,

je me dirai aussi

que dans ce monde si mal

bâti,

il n'y pas de gloire

plus grande

que de savoir attendre,

en calmant ses mains,

sa bouche et son cœur,

la fille qu'on aime...

 

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