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Dites-leur bien
que le café
n'aura pas toujours
un goût de solitude
Que sur l'âme égarée
de nos peaux mortes
peut parfois souffler
un vent plus neuf
Dites-leur bien
qu'il ne suffit pas
d'aérer les vêtements
sur la perche des choses
qui ne servent à rien
Ces habits ont beau
avoir vieilli
l'espace d'une saison
de poèmes courts
dans l'usage frénétique
du monde
après quoi les os
raclent d'un peu trop près
les poussières les saletés
du matelas
dites-leur bien
que tout peut à tout moment
resservir
Dites-leur bien qu'il suffit
d'un regard pur et limpide
comme une goutte d'eau
dans le ciel
pour que le corps et l'esprit
à nouveau se remobilisent
Dites-leur bien qu'après ça
le bruit froid de l'eau s'apaise
et même les larmes de l'hiver 
semblent résolues à mourir...

Commentaires

  • C'est magnifique et, en ces premiers jours de 2020 très particuliers pour moi, cela touche infiniment.

  • Un grand merci pour votre passage, Frédérique...J'en suis particulièrement touché, voilà...Je me permets de vous souhaiter tout le meilleur pour 2020...Entre gens pudiques, les mots de peu suffisent et oui je vous souhaite tout ce qu'on peut souhaiter de beau, de doux et de "chouette"...ce dernier mot a, pour moi, une signification particulière...Bien à vous....

  • Entre une superficielle vénale et un candide naïf doux rêveur que pouvait il arriver en regardant au loin les cils de l’océan ? La vue de cette hauteur de la ville donnait à rêver. Le mouvement des étoiles venait pourtant de disparaître. La nuit avait foutu le camp laissant la place à la lumière que le jour voudrait bien donner. La peau décomposée par le système sans pouvoir le changer mais amoureux en vogue dans ce monde insensible. La direction n’était pas indiquée. Le cœur du problème était dans la tête. Le passé, le futur étaient des illusions. Finalement, ils existaient dans le présent.
    L’important n’était pas tant de regarder ce qu’on mange mais avec qui on mange. Il n’y avait pas de protocole ni d’usage, juste la bonne conduite. Trouver leur mélodie d’après ces notes dans l’air alimentait l’instant. « Dear prudence », des scarabées…

    Ce texte pour un petit coucou par la porte du tien. Et une année de mille vins, bien sur.

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