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Aurais-tu oublié d'emporter quelque chose? Quelqu'un...

Deux traces de tes lèvres
claquées à la sauvette-
parce que le son
est encore plus
important que l'image-
sur chaque joue
et puis je passe
des étoiles à la douche...
Mes yeux se noient
dans la grisaille-
l'animation limitée
d'aujourd'hui-
de ce mois de Mars-
nos désirs, ces enfants
hyperlaxes-
ou le souvenir global
qu'on en a.
Ça pourrait faire
un beau sujet de long-métrage
si le temps ne nous
filait pas entre les doigts.
Un film qui frapperait
au bon moment, au bon endroit.
Quand les rues n'ont plus
rien à nous apprendre
sur les causes
héréditaires
de la mélancolie-
cet objet de passe-
le cinéma pourrait presque
vous faire croire
à l'existence
de forces surnaturelles...
Un matin pareil,
à l'écriture aussi incertaine,
et tous ces hommes
qui se déplacent
dans leurs chaussettes
motorisées.
Un matin pareil
qui tente d'inculquer
quelques vagues idées morales
aux galeries marchandes...
Le souffle de ton prénom,
déjà,
me gerce la bouche.
J’aurais aimé qu’on reparle
un peu de cet ami
photographe
qui n'a plus la force,
dit-il,
de saisir l'instantané
de la détresse humaine.
Mais c’est encore
un de ces jours
où tu joues à celle
qui cherche à partir
pour de bon.
La porte t’avale.
Te recrache.
Aurais-tu oublié d’emporter
quelque chose ? Quelqu’un…

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