...
Des traces de pas sur la route.
La tête me tourne.
J'aime que tu me souries,
malgré tout.
Mais je suis à la traîne.
Et puis, alors, plus loin,
beaucoup plus loin,
il y a le froid
et tous ces doutes qui le redoublent.
Juste après,
quand la route fait un coude,
il y a la mémoire.
La mémoire, ce souci lancinant.
Cet agrégat inconstitué
de bric et de broc
qu'on se maçonne avec
le sale torchis nostalgique
et des reliquats, tantôt agréables,
tantôt moches, tantôt ce qu'on peut,
des reliquats de nos bouts
de vie caduques.
La mémoire, ce berceau pour
chanteurs aveugles
des après-midi grises…