La plus belle scène de fusillade de toute ta vie...
C'est l'heure,
minutieuse jusqu'à l'obsession,
où même les super héros
se hâtent pour sortir
les poubelles.
Tout le monde
aimerait nous voir
mort.
Raides-morts.
Je promets
de donner le meilleur
de moi-même
pour que tu ne m'oublies
pas.
Enfin, pas trop vite.
Je promets de t'écrire
la plus belle scène de fusillade
de toute ta vie,
où la moindre balle tirée
serait un principe narratif
à lui tout seul.
Je sais qu'un jour
viendra bientôt
où le bonheur en personne
finira par avouer
en conclusion de toute cette affaire:
« ceci concerne,
à vitesse réelle
ou au ralenti
poussé à l'extrême
de la médecine de campagne,
du grand Canyon à Missoula,
un panel assez plantureux
de mouvements de poitrine
projetés à la vitesse
maximale
de seize images
par seconde;
ceci concerne,
prioritairement,
la structure centrale
du jeu.
D'un point de vue esthétique,
nous sommes jeudi.
Le jeudi a toujours refusé
toute forme de compromis
sur les plus infimes
détails.
Le jeudi a toujours été
inspiré
par l'atmosphère
du roman noir
et des fabliaux interactifs
du haut moyen-âge...
C'est l'heure,
une heure un peu coincée
dans les locaux
de la police politique
de cette république
de carton pâte,
qu'on appelle: nostalgie.
L'heure où tu emportes
nos conversations
avec toi.
Mon cœur tente
l'imitation impossible
d'une expérience
cinématographique,
cette chose
presque trop belle
pour qu'on la prenne
au sérieux...