Tu devrais venir voir...
Tu devrais venir
voir
à quel point
les inerties matinales,
finalement,
c'est joli...
Hier, j'ai essayé
le matin,
un petit coussin
fixé sur l'appui-tête,
mais quelque chose
d'affreux,
le genre de refrain
lourd de conséquence,
passait à la radio
et il n'en fallait pas plus
pour que tu hésites
à traverser
hors des clous...
Tu devrais venir
plus souvent.
Ce jeudi,
alors je jure
de tout faire,
pour qu'il finisse
par se raconter
comme une fable
encerclée de divinités
éternelles,
avec quelques pincées
de villes nouvelles
et leurs chemises
à carreaux
en train de caresser
le poil en microfibre
de leur fox terrier
imaginaire...
Tu devrais venir
voir.
C'est toujours mieux
que d'attendre,
sans cesse attendre,
que les mêmes fantômes
à l'accent dangereux
décalent,
toujours décalent,
ton prochain rendez-vous
sur l'autre rive...