...
Moi aussi,
me dit-elle,
j'ai marché Paris
sur la rive sauvage.
Le désir sur les talons
et les lèvres
de tous ces hommes
qui se gerçaient
au premier mensonge.
C'était pas si mal
et, parfois,
la lumière du soir
était presque rose...
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Moi aussi,
me dit-elle,
j'ai marché Paris
sur la rive sauvage.
Le désir sur les talons
et les lèvres
de tous ces hommes
qui se gerçaient
au premier mensonge.
C'était pas si mal
et, parfois,
la lumière du soir
était presque rose...
Commentaires
10 ans déjà que les filles s'étaient rencontrées au hasard d'une formation professionnelle commune.
Puis les garçons s'étaient trouvés aussi, par effet boule de neige. Et la neige avait pris sans jamais fondre,
personne n'ayant éprouvé le besoin de s'en retourner sur ses talons.
Etrange volonté suprême d'une accointance non programmée, ayant tissé cette toile fraternelle et conviviale,
façon dentelles de Montmirail... En ce dernier week-end de juin en Drôme provençale, à l'ombre d'un platane
doublement séculaire partageant volontiers son ombre protectrice, l'obsolescence de cette amitié tenait toujours
la rampe et sans béquille, à voir la lumière qui se dégageait de leurs yeux. Pas de trace de mensonges à lire sur les lèvres,
la complicité ne s'étant pas gercée au fil des saisons.
Quoi de plus exquis que de partager dans ce mas, ce moment qui s'enracine au milieu des vignes où ils se trouvaient,
avec du Gigondas cuvée "Signature" pour entériner la circonstance. Ten Years After, "positives vibrations"...
En fait, les seuls moments où aller sous terre... à la cave, reste un plaisir pour remonter le liquide nécessaire à ces instants
pour mettre du rose au coeur !
Tchin tchin, Sergio
Remarquable ce petit texte de Sergio.
A la fois très clair, net et poétique....
Je me souviens être passé, avec mon vélo chargé de mes sacoches , de ses 30 kg bon poids et de ses maigres pneus de 23 par le col du Cayron, sous les Dentelles qu'il évoque, sur un chemin en terre ravinée, caillouteux, parsemé de racines noueuses, pour redescendre sur Gigondas où je suis retombé sur mes compagnons de voyage perdus un peu auparavant et passés par des routes plus confortables...!
Juste en arrivant, je les ai vu, attablés à la terrasse d'un café et buvant sérieusement leurs bières...Retrouvailles après quelques tensions....et redépart vers le gîte du côté de Pont-Saint-Esprit désaltérés, apaisés, réconciliés...
Cette atmosphère décrite par Sergio m'a immédiatement replongé dans ces joies de moments partagés et, je peux le dire, moi qui suis plutôt un solitaire, particulièrement appréciées car rares et privilégiées.
Merci à Benoit pour nous donner l'occasion de tendre ces quelques liens à partir de ses propres écrits toujours gracieux.
Merci à Benoit de ma part aussi pour laisser entrer chez lui tous ces textes papillons attirés par la lumière...
Chez nous ,ça sent bon le foin fraîchement coupé et en lisant André nous pensons nous remettre au vélo!
Le texte de Sergio, à lire en écoutant" hail, hail,rock and roll" fait remonter une grosse tendresse, celle que j'ai gardée pour les potos d'Auzeville, ceux qui ont eu le privilège d'apprendre les maths avec un ancien joueur de rugby.Un petit coucou à eux!
En écoutant Ten Years After aussi...
Voilà Benoit, ces petites interventions juste pour déclencher les ressentis de ceux qui en ont sur ton texte de départ...
Oh mais mon cher Sergio...tout cela me ravit. Continue, puisque, comme je te l'ai dit...ces petites parenthèses ne sont faites que pour ça...Au départ, je ne savais pas très bien pourquoi elles étaient faites....Rencontrer ton écho, celui de Sylvie, d'André et d'Anorime, voilà qui m'apporte la plus belle des réponses...