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Fourche...

 

Me suis levé de bonne heure

et j'ai regardé mon père

nourrir les vaches dans le clair-obscur

de l'étable en pierre de taille,

où dans ces minutes, à l'aube,

la fatigue achève de transpirer  

ses petites pollutions nocturnes. 

Et là, comme il dispersait 

un peu de cette poudre d'or

en refaisant les litières...

Regarde- regarde, 

ses mains toutes striées de crevasses

et cette rudesse qui part du poignet...

Regarde-regarde mon père qui travaille 

et comme tout jusqu'ici

n'est que petits secouements de fourche,

vifs-aériens-gracieux secouements de fourche..

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