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Cale sèche...

 

Ce matin s’ouvre sur un champ de coquelicots bercé par une douce rumeur d’aspirateur. Esprit brouillé. Cet œuf au plat fait son foie jaune. Ma main qui hésite avant de rejoindre ta peau toujours aussi douce. Toujours aussi douce, ta peau. Tes cuisses. Ton cul...

L'océan, tu disais. L'océan et cette chanson pop de The Verve. Cette chanson. "Lucky man". Tu disais,  Richard Ashcroft. Ah celui-là... Lui et tous ses semblables. Tas de sales petites gouapes pas si pressés d'attraper le papillon ; tu disais ces chanteurs tous pareils, leurs jolies façons de goujat, tu disais, leur morgue lippue. Ça nous servait d'étendard et d'horizon. D'horizon où élargir enfin nos fantasmes. Tu disais mon adolescence, sans tous ces chanteurs, possible qu'elle se serait enfoncée toujours plus loin dans la monotonie...

Dès qu’elle sent une vague sur ses chevilles, cette fillette, alors, plus qu’une seule  idée en tête : revenir en arrière...

Je me souviens qu'il était une fois ce canapé. Et de ton coeur échoué là-dessus comme un cuirassé en cale sèche...

 

(Photo Frédérick Jeantet)

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