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Cailloux

Tu me répétais 

Il suffit que le jour

cligne à travers

les rideaux 

pour que le matin 

assiste impuissant 

à sa nouvelle défaite 

J'aimais le parfum 

de ta cuisine 

Cette matinale de fleurs

où la terre renardait 

un peu sur la fin 

Tu nous servais 

le café 

et tes silences 

s'attardaient 

comme la pluie

s'attarde entre les cailloux  

Tu aimais contredire 

ces visions unanimes 

d'un amour qui foudroie 

hésite au moment 

de choisir 

entre la distraction 

et bien apprendre 

Je sais quand grelotte

un début d'angoisse

au fond de la gorge

que tes mots manquent 

à ma salive

 

Commentaires

  • "Que tes mots manquent à ma salive"
    Comme un baiser sur les lèvres du temps espèré...

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