Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le frère jumeau de la mort

Et revoilà le printemps...

Alors de quoi pourrais-je avoir peur?

Et revoilà le printemps...

Alors pourquoi je m’inquiéterais ? 

En début d'après-midi tiens

j'ai fait les vitres

Sans doute voulais-je montrer

et de tout mon cœur

et de toute la carcasse

rien qu'en os

de mes mains de presque vieux

sans doute voulais-je montrer

à la fille que j'aime

comment je pouvais moi aussi

devenir un garçon  

pas seulement chiant pas seulement 

pour peu que ses névroses

se remettent à mimer

la transhumance du miel

quand dos à dos

deux abeilles plus deux abeilles

n'arrivent même plus

à faire quatre

oui nous y voilà

sans doute voulais-je montrer

à la fille que j'aime

comment je pouvais 

devenir un garçon

et pas seulement chiant

mais presque un être silencieux

quand il n'a plus rien à dire

et même quasiment sur le point

d'être reconnu d'utilité publique...

Et revoilà le printemps...

oui enfin le revoilà

lui et son instinct

de grand criminel

Ah oui...le printemps...

Ah oui...le printemps parfois

ce frère jumeau de la mort 

Curieux de se dire

par les temps qui courent

dans les intermittences masquées

du vide qui dépeuple

nos rues désertes 

où les pigeons depuis hier

se laissent pousser la barbe

curieux de se dire

qu'il s'échine encore

le printemps enfin revenu

oui qu'il s'échine encore

à conduire sa petite machine

d'illusions un peu feignasses

et comme ça levé de bon matin

et déjà ses promesses debout

toute la nuit...

 

Commentaires

  • Encore un texte qui scotche, Benoit. Ca donne des bourgeons ou le bourdon ?? Comme on le sent...
    Rien à écrire pour l'instant. Je l'ai fait sur "confinés...".

  • Encore un texte qui scotche, Benoit. Ca donne des bourgeons ou le bourdon ?? comme on le sent...
    Rien à écrire de plus (je l'ai fait sur "confinés...")

Les commentaires sont fermés.