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  • Sous la peau de bien des personnages...

    L'Amour d'où qu'on le regarde
    peut se glisser
    sous la peau de bien
    des personnages
    Et tour à tour
    les voici désespéré(e)s
    comme des archers
    qui comprennent
    très tôt
    que leurs flèches
    n'atteindront jamais
    leur cible
    Et pourtant
    Elles et ils s'acharnent
    jusqu'à tomber
    au milieu
    d'un champ ravagé
    par la vermine
    de toutes les sales
    compromissions
    où celle ou celui
    qui aime
    se surprend peu à peu
    à pactiser
    avec l'indifférence
    Quand on aime
    ils arrive que ce soit
    comme ça...
    Elles et Ils se mettront
    mais plus tard
    à maudire le monde
    elles et ils iront promener
    leurs mélancolies
    en s'écorchant
    les pieds les mains
    la bouche
    Se diront des choses
    définitives
    Comme: après tout le sexe
    n'est qu'une mécanique
    C'est tellement plus simple
    pour peu qu'on ait
    affaire
    à des personnes
    efficaces
    qui savent s'effacer
    quand le matin
    reprend
    ses petits acquis
    inaliénables...

  • ...

    Un jour nos mains

    brûlent de placer

    les vagues de froid 

    à l'abri des tempêtes

    médiatiques

    Sans doute ont-elles perçu

    cette fatigue qui fait

    ployer l'échine

    des hommes persuadés

    d'être pareils

    à leurs pères

    tandis que sous le soleil

    brouillé par les pluies

    la plupart sont pires...

    Nos mains se demandent :

    la beauté de songe

    d'une romance parlée

    mieux qu'un port fantôme

    est-elle dans l’œil

    d'un film boiteux ?

  • Un peu de lait tiède sur une toile d'araignée

    L'inquiétude s'apprête

    à traverser les Alpes

    Lisez-la

    tant qu'elle est encore

    au stade petit fruit

    Ensuite-ensuite

    reposez-la pour

    qu'un autre lecteur

    puisse la lire

    à son tour...

    chez un commerçant

    une boulangerie

    les vestiaires moites

    d'une piscine

    la salle d'attente

    où quelques hommes

    célibataires

    haletants de fatigue

    excitent de leur petite voix

    intérieure

    les chevaux du désir

    pas tellement prêts

    à repartir au galop...

    L'inquiétude s'apprête

    à traverser les Alpes

    comme un livre 

    qu'on ferait bouger

    le temps que les yeux

    obéissent

    à nos fatigues

    Le temps d'aimer

    et de survivre à toute

    cette tristesse

    mal chauffée

    Le temps de verser

    un peu

    de lait tiède

    sur une toile d'araignée...