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Le froid s'engouffre
sous la porte des pompes
funèbres Jabouin
situées en face
du cimetière de Garches...
Il arrive qu'on se dise:
si belle qu'elle soit,
la vie est une actrice
limitée...
La nuit a été courte
et dans ce bureau
on pourrait facilement
attraper la mort,
comme dans un de ces films
qui ne vous dit pas tout,
parce qu'il n'est pas fait
pour...
Le fille des pompes funèbres
ressemble à un personnage
de télé réalité.
Elle est professionnelle,
dit ce qu'il convient
de dire.
Elle énumère ses propositions.
Sophie et Denis l'écoutent
avec pudeur.
Depuis cinq mois,
c'est ainsi qu'ils font
face à la laideur
des événements.
je les admire en silence.
De toute façon...
les mots ont-ils
le pouvoir consolateur
qu'on leur prête?
J'en suis surtout venu
à croire, qu'en pareil cas,
les mots s'apparentent
à de simples petit coups d’épée
dans l'eau,
pendant que le monde s'occupe
du dernier complot russe
à la mode.
La mort n'est pas la réponse
toute faite
à une question qu'on n'avait
pas le temps de se poser.
La mort n'est qu'une partie
du problème que c'est
de vivre.
Et si Dieu existe,
il nous regarde comme
des fourmis...
ou alors il faudrait reconsidérer
l'existence de chaque être cher
comme une oeuvre.
Vraiment?
On vient au monde, on grandit
et ce serait le début
d'une enquête?
Je crois surtout qu'après la naissance
chacun se débrouille comme il peut.
Certains se mettent à vivre
comme on se suicide.
Le film déroule sa trame
et bien sur, on guette
l'élément déclencheur.
Vivre c'est la recherche constante
de son style
par un rythme, une emphase
ou une somme de déconvenues,
des trucs, plus ou moins
des événements heureux et
des accidents de parcours
auxquels
on se résigne ou pas.
Une recherche constante
lancé dans plusieurs
directions...
Mais je ne crois pas non plus
aux tentatives de biographie d'une oeuvre
jointe à la psychanalyse
de l'auteur
sur la foi de quelques
témoignages épars...
Le froid s'engouffre
sous la porte des pompes
funèbres Jabouin.
En sortant, juste avant
un café, un thé, une bière,
quelque chose,
il y a cette vieille femme
maquillée comme un clown
et ses mains tricotent
dans le vide
en attendant un bus
qui ne vient pas...

Commentaires

  • un peu de sérieux comme disait Denner ; tiens Ellul : "... L’homme actuel a besoin que tout lui soit présenté par des images, le texte ne sera plus qu’un contexte, à la limite inutile. Ceci n’est pas seulement le fait de la TV, du cinéma, etc., mais des affiches, des illustrations, des schémas, des courbes statistiques, etc. L’image se substitue à l’explication : elle transmet une connaissance directe et globale en opposé à la connaissance discursive et progressive de la parole. Et la lecture globale ou la théorie des ensembles comme méthodes appliquées dès le début de la formation pédagogique sont des applications de cette globalisation et visualisation de la pensée. L’image fournit un résultat immédiatement acquis, elle est synthétique : elle fournit le complexe de la situation. Elle paraît être le fait lui-même, alors que le discours est nécessairement médiatisant.

    Or cela entraine une mutation du mode de penser ; nous sommes en présence d’une pensée par association d’images, émotive, intuitive, procédant par des adhésions à des évidences successives et possédant une force indiscutable sans l’appui d’une démonstration rhétorique. Ce mode de penser n’est pas du tout concordant avec celui qui se réfère à la parole comme mode de transmission : en effet, nous avions là un mode de penser reposant sur la démonstration, analytique, rationnel et réflexif. Nous ne pouvons ici développer cette opposition, bien réelle, aisément constatable, et qui provoque un changement décisif dans la mesure où je ne crois pas que les deux modes puissent être cumulés. Ils ne se réfèrent pas au même objet et induisent des attitudes mentales opposées. ..."
    Invariablement, le corporatisme telle la boucherie-charcuterie mène au caporalisme ; "et avec ça ma p'tite dame ?"
    "du Martin Guerre à l'indienne ?"
    https://youtu.be/7EVCO7ZKVDs

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