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Et les piscines ondulent pour le peuple zombie...

C'est une drôle

de matinée à vivre.

Ton sourire plane doucement

au-dessus d'une bande

de sables noirs.

Et pendant que ta bouche

et ses malices à usage

quasi interne

s'avance vers la source

de toute l'amertume

du monde et de nos divisions,

j'ai envie de prendre une photo

de cette matinée,

parce que, vue d'ici,

elle ressemble

à une fille bohème

sur le point d'épouser

un homme très riche...

C'est une drôle

de matinée à vivre.

Une matinée entre deux

bâillements et trois cafés

pas stretto pour deux sous

mais fort-très fort.

Oh oui tu parles.

Une chanteuse folk

me suce consciencieusement

le cerveau et revoilà

la mélancolie. Ce que vous

appelez le contexte.

Peut-être un chalet

perdu

au terme d'un parcours

de drames et de frénésie,

peut-être

un chalet perdu

dans l'un des endroits

les plus bousillés de la galaxie.

Hors-champ, on suppose

quelques vieux comparses

en train de tirer les ficelles.

Des hommes, pas plus paumés

que les autres, se pâment puis

leurs mains se raccrochent

assez vite à leurs principes

d'amants cyniques

au naturel inquiétant.

Mémoire ou imagination?

Passé à la dérive ou pure fantaisie?

Tu entrouvres les cuisses

comme une strophe médiocre

mais ils n'aiment plus

tellement ça.

Tu leur proposes

un script un peu plus

subversif

et les piscines ondulent

pour le peuple zombie...

C'est une drôle

de matinée à vivre.

Ton sourire plane doucement

au-dessus d'une bande

de sables noirs

et pendant que nos doigts

s'aventurent dans ces espaces

terribles

où le feu des hyperboles

achève de brûler les réalités d'hier

et les perspectives d'aujourd'hui,

une chanteuse folk

et sa voix de rivière

au mois d'avril

empilent, sans se donner

beaucoup d'effort,

des petits tas de mots doux.

Oui mais n'empêche,

que petits tas par petits tas,

n'empêche, chaton,

voici qu'à force, tout doucement-

tout doucement,

voici qu'à force, chaton,

commence à s'édifier un barrage

contre la mélancolie...

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