...
Toutes ces visions
dans ma tête...
On demeure esclave
de la parole
trop longtemps gardée
au-dedans de soi...
Il faudrait, par exemple,
que je prenne le temps
de réfléchir
à cette odeur
de colle et de sels de bain...
J'ai ce sentiment étrange...
Les grands rêves parlent
de désir
et du manque.
Autour de cet axe,
tout s'articule, oui tout, comme
nos tendresses minuscules,
les marges, les péninsules
de l'angoisse
où on courrait se mettre
à l'abri.
Quelle idiotie.
C'était comme ça...
Il y aura toujours cette femme
qui pleure
une bonne fois, une fois
pour toutes.
Et dans sa vie, jusqu'alors
les solutions mises en oeuvre
n'ont jamais fonctionné
bien longtemps.
Il y aura toujours cette femme
qui pleure et qui pleure et qui pleure
et à la fin le corps se laisse
tout bonnement
vivre
et à la fin l'esprit se met
à raconter
la solitude, la beauté
et l'amour...
Toutes ces visions
dans ma tête...
Il faudrait quand même
qu'un jour je trouve le courage
de faire le tri
entre la boue du sentier
de tout à l'heure
et les poussières sur la route,
après demain...